Interrogé par RMC Sport, l’entraîneur du Racing 92, Laurent Labit se dit agacé par les solutions à court terme et mesure l’écart qui sépare, et grandit, entre les Bleus et d’autres nations telles que l’Irlande, l’Angleterre ou encore l’Afrique du Sud.
Il ne cache pas son inquiétude pour le XV de France. Interrogé par RMC Sport, Laurent Labit appelle à une prise de conscience globale et à la nécessité de trouver des solutions au long terme pour aider cette équipe de France, défait pas le pays de Galles (24-19) et l’Angleterre (44-8) lors des deux premières journées du Tournoi des VI Nations. “Il est grand temps de se poser les bonnes questions ensemble et surtout de ne pas regarder à du court terme, comme on le fait à chaque fois. C’est dans la culture française où on réagit tout le temps sur des choses qui arrivent, des événements négatifs. Quand ils sont positifs, on considère que c’est normal et on ne travaille pas plus“, déplore l’entraîneur du Racing 92, qui mesure l’écart grandissant entre les Bleus et les poids lourds du rugby mondial.
“Il faut qu’on regarde à long terme. On sait que ça va être difficile. 2019 est très mal engagé, on commence à entamer une partie de 2023 parce que les Irlandais, Anglais, Néo-Zélandais, Sud-Africains ne s’arrêteront pas en chemin et vont continuer à progresser. Pour rattraper ce temps-là, il est temps de se mettre au travail. Des déclarations sont faites comme quoi le Top 14 pénalise l’équipe de France, mais quand les Fidji battent l’équipe de France, on dit que c’est parce que le Top 14 élève les Fidjiens. Donc le Top 14 profite aux Fidjiens, mais pas à l’équipe de France. J’ai du mal à comprendre. Il faut arrêter de tirer dans tous les sens”, appuie Labit, qui fait partie des entraîneurs à avoir rencontré le staff des Bleus en fin d’année dernière pour débriefer la tournée de novembre.
“Comme tout projet, comme nous en club, avant de signer, on s’assure d’avoir les moyens de travailler avec les compétences nécessaires. Si ce n’est pas le cas, il faut qu’on se dise les choses. Si on n’a pas les moyens en France de donner aux staffs la possibilité de travailler comme les autres nations, il faut se l’avouer, on va être du niveau de l’Italie, la Géorgie et la Roumanie dans peu de temps”, prévient même Labit. Avant-dernier du VI Nations, juste devant l’Italie, le XV de France de Jacques Brunel tentera de relever la tête le 23 février, au Stade de France, face à l’Ecosse.
A quand un coach etranger dont certains ont joués voir entrainés en top14 ,argentins,australiens,irlande,ecosse,néo Zed…ect.Pour moi tout est lié à une prepa d’avant match voir d’echauffements en cours de match,rappelez-vous des japonais,exemplaire dans ce domaine.