C’est ce jeudi qu’a lieu l’audience aux prud’hommes opposant l’ancien sélectionneur du XV de France Guy Novès et la Fédération Française de Rugby.
L’ancien entraîneur des Bleus réclame près de trois millions d’euros à la FFR pour licenciement abusif.
Mais l’avocat de la Fédération Française de Rugby, Maître Aguerra n’a pas manqué de lourdement recadrer Guy Novès pendant sa plaidoirie.
Les mots sont forts et parfois très durs. Extrait:
“Ceci est un dossier prud’hommal. M. Novès est un salarié comme les autres. Ni plus ni moins. 360 000 euros de préjudice de notoriété ? Pour qui on se prend ? Blessure d’orgueil plutôt ! Jamais un entraîneur de sport collectif n’a osé demander le paiement d’heures supplémentaires ! Guy Novès se prend pour une statue, il se croit au dessus des autres. Pourquoi pas indemité pour travailler seul ou pour travailler le dimanche ? Vous passiez deux heures à visionner les matchs ? Vous auriez pu nous évoquer le quart d’heure de la mi-temps !”
Concernant l’absence d’un entretien de licenciement, l’avocat de la FFR se défend. Extrait:
“C’est un choix assumé par la Fédération Française de Rugby qui voulait donner le moins de résonance médiatique possible à ce licenciement. Et de toute façon Bernard Laporte l’a appelé pour le prévenir qu’il venait de lui envoyer sa lettre de licenciement. Donc il n’y a pas matière à demander 30,000 euros pour irrégularité de procédure juridique. Quant au préjudice d’image, il n’y en n’a pas. Concernant Monsieur Novès, on devrait plutôt parler de préjudice d’orgueil.”