Suite à quatre articles publiés par l’Equipe critiquant la gestion de la Fédération Française de Rugby et notamment les agissements de Bernard Laporte, la FFR a décidé d’assigner le journal l’Equipe en justice, selon Le Monde.
La FFR reproche également au journaliste Frédéric Bernès d’avoir contacté, en privé, Camille Denuziller, juriste de la FFR afin d’obtenir des informations sur les agissements à la Fédération.
Visiblement les échanges déplaisent à la principale intéressée et à la Fédération, selon Le Monde : “M. Conchy (Directeur Général de la FFR) qualifie M. Bernès de « dragueur importun » – la destinataire du courriel originel étant une femme –, lui reproche une « escroquerie appelée fishing [hameçonnage] » et compare son initiative à celle de « lamentables escrocs ». Il lui demande de « renoncer à la fin et aux moyens biaisés » qui, selon lui, « mobilisent L’Equipe contre la FFR ». C’est-à-dire de cesser les articles critiques sur les affaires de la Fédération. La lettre s’achève sur une promesse d’action en justice : « Me [Jérémie] Assous [avocat de la FFR] est saisi de l’ensemble de cette affaire.”
L’avocat de la FFR estime que le courriel envoyé par le journaliste Frédéric Bernès à Camille Denuziller contient des « allégations portant atteinte à l’honneur et à la considération de Bernard Laporte » comme de la FFR, en ce qu’il sous-entend notamment qu’une infraction a été commise. Selon Le Monde, certaines phrases du mail du journaliste auraient particulièrement mis le feu aux poudres côté FFR : “Les phrases suivantes, par exemple, constituent selon lui un préjudice moral fait à l’institution sportive : « J’ai réessayé depuis [de prendre contact] mais le barrage est efficace » ; « J’imagine aussi que vous envoyer un message sur votre email pro n’est pas très confortable (surtout pour vous).””