Comme chaque lundi, le consultant rugby Richard Dourthe a dévoilé son analyse du match de l’équipe de France dans les colonnes du Midi Olympique.
Ce-dernier n’est pas du genre à prendre des pincettes au moment de débriefer les victoires ou les défaites des Bleus.
Et malgré la victoire contre l’Italie, Richard Dourthe n’a pas du tout goûté à la prestation du XV de France. Il l’affirme haut et fort: le niveau de l’équipe de France a été totalement nul. Extrait:
“Que dire de ce hold-up, franchement ? Le niveau technique de ce Italie – France a parfois flirté avec de la Série territoriale. Notre équipe nationale n’est visiblement pas capable d’enchaîner quatre temps de jeu et à ce sujet, je constate même que les Italiens ont présenté à Rome plus de lancements que nous au cours de toute l’année écoulée. Collectivement, on est nuls et à mes yeux, ces Français, pourtant talentueux lorsqu’on les prend un par un, ne parviennent pas à jouer ensemble lorsqu’ils enfilent le maillot bleu. Ils ne se retrouvent pas dans ce qui leur est proposé, ne croient pas en ce qu’ils font et sincèrement, ça commence à se voir.”
Il va même plus loin en pointant du doigt le staff de l’équipe de France. Il estime que Jacques Brunel et ses adjoints pratiquent un management par la peur. Extrait:
Vous savez quoi ? Il y a clairement un souci dans ce staff qui métamorphose Yacouba Camara et Gaël Fickou en attaquants inoffensifs, bride Antoine Dupont et rend impuissant Louis Picamoles. De l’extérieur, on sent bien que ces mecs en ont assez de jouer contrenature et qu’ils aimeraient ouvrir leur gueule, histoire de mettre le staff face à ses responsabilités. Pourquoi ne le font-ils pas ?
Pourquoi baissent-ils la tête comme des enfants ? Parce qu’un Mondial arrive et qu’ils n’ont pas envie de subir le même sort que Camille Lopez et Morgan Parra, pardi ! Parce que les entraîneurs du XV de France pratiquent un management par la peur, assassinent leurs joueurs tout en se faisant passer auprès des médias comme plus « paternalistes » ou « moins cassants » que ne l’étaient leurs prédécesseurs. Foutaises !”
Richard, ambassadeur d’un rugby qui n:est plus, sacrifié sur l’autel de la culture d’entreprise symbolisé par un Bernard Laporte devenu muet et visiblement responsable uniquement dans la victoire… Triste rugby miroir d’une société française schizophrène qui ne supporte plus l’ expression individuelle dans l’ordre collectif.. Nous avons mal à notre rugby monsieur Dourthe, jusque dans sa chair amateur.