Lors d’un entretien accordé au quotidien La Provence, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal s’est confié sur la situation autour du XV de France.
Ce-dernier l’avoue: Bernard Laporte, le président de la FFR vit très mal cette situation.
Cependant, le patron du RCT est certain que l’équipe de France pourrait créer la surprise lors du Mondial au Japon. Il reste en tout cas optimiste. Extrait:
“J’ai dit à Bernard Laporte ce que j’en pense. Je l’ai régulièrement au téléphone et je peux vous dire qu’il vit très mal la situation. C’est d’abord un amoureux de l’équipe de France, ce n’est pas pour lui ou pour ce que l’on peut dire sur lui. Il est malheureux parce que l’équipe de France perd et qu’il veut absolument la faire gagner. Il n’est pas résigné. Il a eu un jour ou deux difficiles après l’Irlande, où il avait pris un coup. Mais il récupère vite l’animal. Il veut que l’on fasse une grande coupe du monde et je pense que l’on peut faire une grande coupe du monde, parce qu’on a les joueurs. Individuellement, on n’a rien à envier à personne. Après, au niveau du jeu, on a beaucoup de choses à envier. Mais, moi je reste un éternel optimiste. Je me rappelle qu’en 1998, l’équipe de France de foot perdait tous ses matches avant de devenir championne du monde. Je ne dis pas que l’on va être champion du monde, mais je pense que l’on peut aller en quart, en demie. De toute façon, pour aller en quart de finale, il faut battre une équipe. C’est l’Argentine. Ils ne sont pas mauvais, mais ça n’a rien d’impossible. On a encore six mois qui vont être plus importants pour nous que pour les autres. On est en construction. Le temps apporte beaucoup plus quand on est en construction que lorsqu’on est déjà construit. Sur l’engouement d’une coupe du monde, une folie, sur la jeunesse, Why not ?”
Une chose est sûre: Mourad Boudjellal milite pour l’arrivée de Fabien Galthié au sein du XV de France. Extrait:
“Je pense que Fabien Galthié peut être une bonne alternative, non pas pour remplacer Jacques Brunel, mais ce que je sais de lui, c’est qu’il est le meilleur pour analyser le jeu adverse. C’est aussi un stratège hors norme. Si vous allez dîner avec lui, au bout de dix minutes il prend la salière et la poivrière et vous dit “Je mets celui-là ici, celui-ci là…”. Il ne pense qu’à ça. Il est très fort dans ce truc. Dans la gestion humaine on ne peut pas le dire. Je l’ai déjà dit : Fabien Galthié veut des pions. Pour lui, le rugby, ce sont des échecs. Mais peut-être que l’on a besoin de ce cerveau-là aujourd’hui pour reconstruire notre jeu, pour analyser l’équipe adverse. Il me semble qu’il peut nous apporter quelque chose. Après, il faut que les gens aient envie de bosser ensemble.”