A l’issue de la victoire de ses joueurs contre le Racing 92, dimanche après-midi à l’occasion d’un quart de finale de Coupe d’Europe, le président du Stade-Toulousain, Didier Lacroix a lancé une petite polémique.
Selon lui, les dirigeants du Racing 92 ont volontairement monté le volume des haut-parleurs de la salle du Paris La Défense Arena afin de couvrir le chant des nombreux supporters Toulousains qui ont fait le déplacement. Extrait:
“Je lance la polémique: il y a eu un peu trop de séances audio de la part de la régie qui couvrait le chant des Toulousains. Si on veut couvrir les chants des Toulousains, il faut plutôt faire chanter son public plutôt que de monter le volume des haut-parleurs.”
Dans la foulée, le président du Racing 92, Jacky Lorenzetti a exprimé son agacement vis-à-vis des supporters Franciliens qui n’ont jamais donné de la voix durant la rencontre. Extrait:
“L’Arena était remplie, c’était superbe mais on a surtout entendu les Toulousains, c’est vrai. Il reste du travail pour transformer nos spectateurs en supporters. Les Toulousains sont biberonnés au rugby depuis des décennies, ils ont ça dans le sang. Nous, c’est plus récent. En quantité, on attire bien plus de spectateurs qu’à Colombes. Les gens sont heureux, ils font la fête mais ils sont sans doute trop distants par rapport au match, à l’équipe. Pourtant, on en balance des essais. À Marseille, ils ont un groupe de supporters qui s’appelle les fadas. Nous, on en est loin. Si on remettait un prix du fair-play, nos supporters l’auraient à coup sûr. Nos supporters aiment le club mais il faudrait un peu plus de folie.”
Cette sortie médiatique n’a pas été bien vue par les supporters du Racing 92. Le président Francilien s’est forcément mis ses supporters à dos.
Ce mercredi via le quotidien Le Parisien, le président du Stade-Toulousain, Didier Lacroix a souhaité calmer le jeu. Il explique regretter ses propos tenus à l’issue de la rencontre. Il ne pensait pas que cette affaire allait prendre une telle ampleur. Extrait:
“C’était juste une remarque d’après match. On me parlait des sifflets des supporters toulousains envers la pénalité tapée par Machenaud juste après le carton rouge. Et j’ai dit ça pour éviter de tomber dans le piège d’être un club qui pleure contre l’arbitrage. Mais je veux vraiment dire toute l’amitié profonde que j’ai pour Jacky Lorenzetti et l’ensemble de ses équipes. Effectivement, ma remarque n’était peut-être pas judicieuse et les Racingmen peuvent mal prendre mes propos mais elle était plus sur le ton de l’humour et du chambrage. Je suis né au milieu de faits de ce type entre René Bouscatel et Max Guazzini, qui aimaient à se chambrer lors des Clasicos.”
Il précise avoir déjà connu une petite crise avec ses supporters et explique avoir le plus grand respect pour Jacky Lorenzetti. Extrait:
“J’ai lu que Jacky faisait une remarque envers ses supporters. J’ai eu la même chose : après une défaite face à Castres, j’ai dit qu’ils avaient été meilleurs que nous sur le terrain et dans les tribunes. Au lieu de s’en vouloir à nous-mêmes en tant que présidents, c’est plus facile de s’en prendre à ses supporters. On leur en demande toujours plus. Jacky est un grand président. Il sait très bien mener sa barque pour avoir un public toujours plus nombreux. C’était déjà une énorme fête du rugby de remplir cette Arena, chacun jouant son rôle pour y mettre de la ferveur autour. Mais il faut le faire avec le plus profond des respects. C’est une chose qui est clairement établie entre le Racing et le Stade toulousain. Il n’y a pas l’ombre d’un papier à cigarette entre les deux clubs.”
Pour conclure, Didier Lacroix affirme qu’un public, ça se construit. Extrait:
“Cela se construit, il n’y a aucun problème. Il a changé de zone et on n’a pas le même public à l’Arena que ce qu’il avait à Colombes. Je n’ai aucun doute. Le Racing est l’un des clubs les plus armés pour combattre dans les années à venir. Dimanche, le Stade toulousain a gagné. Si on est amené à se recroiser en phase finale du championnat, ça sera peut-être l’inverse.”