Un joueur de Bordeaux-Bègles s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique de ce lundi pour évoquer la période très délicate qu’il est en train de traverser.
En effet, le jeune ouvreur Matthieu Jalibert rencontre énormément de difficultés en cette fin de saison, lui qui a été écarté des terrains pendant de nombreux mois en raison d’une blessure.
Il explique être en manque total de confiance:
“En ce moment, je suis en total manque de confiance. J’ai du mal à trouver ma place dans ce système de jeu, alors je bafouille mon rugby, c’est sûr. Aujourd’hui, en fin de match avec Yann Lesgourgues nous avons quand même essayé de mettre de la vitesse et de tenter des coups. Nous avons quand même trouvé quelques brèches, avoir des opportunités, mais des maladresses et des rucks contrés nous ont coûté cher.”
Il n’arrive pas à expliquer cette situation:
“Je n’arrive pas trop à l’expliquer, c’est frustrant pour moi. Depuis deux ou trois matchs, je bafouille, je le répète et c’est vrai le système n’est pas forcément à mon avantage, car je me sens plus à l’aise dans un jeu où l’on garde le ballon. Mais je ne veux pas me cacher derrière ça. Il faut que je retrouve cette confiance.”
Une chose est sûre: Matthieu Jalibert est au creux de la vague et en a discuté avec ses entraîneurs:
“Tout ce que je vois, c’est que je traverse un creux et il va falloir que je sois fort mentalement. C’est dur de revenir dans les vestiaires en se posant dix mille questions. Et je ne suis pas du genre à passer facilement à autre chose. Après Perpignan, j’ai eu du mal à m’endormir, j’ai fait quasiment nuit blanche. À l’entraînement, je fais des bonnes choses, et je ne les reproduis pas en match. Je me dis que je me mets trop de pression, et je suis triste pour moi et pour l’équipe que je mets dans des situations compliquées alors que c’est tout ce que je ne veux pas. J’en ai parlé à Brock James et à Joe Worsley, Je leur ai dit que je n’étais pas en confiance, que j’avais du mal à prendre les décisions et que je faisais des mauvais choix… Mais je me dis quand même que ça fait partie du sport et que je vivrai encore de bons moments derrière tout ça.”