Dans un entretien accordé au quotidien régional Le Parisien, le directeur général du Stade-Français Paris, Fabien Grobon ainsi que le manager général Heyneke Meyer ont évoqué les départs de certains joueurs emblématiques du club tels que Djibril Camara et Sergio Parisse.
Le premier à s’exprimer sur le sujet est Fabien Grobon. Ce-dernier explique que lorsque les avis divergent, il vaut mieux se séparer des joueurs en question. Extrait:
« Ils ont beaucoup apporté au club, tout le monde le sait et personne ne l’oublie. Mais Hans-Peter Wild nous a transmis sa vision du Stade-Français et c’est cela que l’on fabrique. Des gens comme Pieter de Villiers ou Fabrice Landreau nous ont rejoints. Certains étaient moins alignés ou voulaient faire autrement. Quand les avis divergent, il faut se séparer, pour le bien de l’équipe. Personne n’est plus grand que le club. »
Il précise que le but du club n’est pas forcément d’être populaire auprès des supporters mais de gagner des matches. Extrait:
« Notre travail, ce n’est pas d’être populaire mais de gagner. Cela passe par des changements. Des supporteurs émettent des critiques, des journalistes aussi, mais certains nous appellent pour nous dire qu’on est sur la bonne voie, que nous prenons des décisions courageuses. Nous avons eu 30 % d’abonnés en plus la saison passée. Nous avons vendu tous les espaces dédiés aux hospitalités, c’est la première fois dans l’histoire du club. Toutes les loges étaient pleines. Etre critiqué, c’est le jeu, mais c’est de l’écume par rapport au travail de fond réalisé. »
Pour sa part, Heyneke Meyer souhaite un “bon vol” à ses anciens joueurs et précise que le processus entamé par le Stade-Français va mettre du temps à se concrétiser. Extrait:
« Ce sont des grands rugbymen. Je ne dirai jamais du mal de mes joueurs. Je leur souhaite bon vol. Partout où je passe, je veux rendre les supporteurs fiers de leur club. Je suis nouveau en France donc je n’ai pas encore tout compris de ce qu’il se passe dans un pays où j’apprends encore la culture et la langue. Ce qui sort dans les médias n’est pas forcément ce que je ressens quand je croise des gens qui me parlent. Ils aiment le club et ça me réconforte car, sans les supporteurs, on n’existe pas. Le processus entamé va prendre du temps à se concrétiser. Je n’ai pas la recette du succès mais ce qui est certain, c’est que si on veut plaire à tout le monde, on ne l’obtiendra pas. »