Serge Blanco a décidé de pousser derrière Florian Grill pour la prochaine élection Fédérale, afin de prendre la place d’un certain Bernard Laporte.
Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, l’ancien président du Biarritz Olympique a expliqué pourquoi il a pris une telle décision:
“Il y a eu un tournant dans ma vie, l’été dernier. J’ai été hospitalisé, on m’a ouvert la poitrine pour y effectuer deux pontages et m’arranger le cœur. Là, j’ai commencé à me poser des questions : « Est-ce que ça vaut le coup ? N’ai-je pas autre chose à faire de ma vie ? » Jusqu’à ce que je prenne la décision de soutenir Florian Grill, rien n’était donc certain. Je me suis dit que le rugby français méritait autre chose que le projet actuel et cette gouvernance. J’ai décidé de me battre. Le rugby français va plus mal qu’il y a quatre ans. Et Bernard Laporte a beau dire qu’il a révolutionné l’équipe de France, la formation et patin couffin, c’est du vent. Le constat, c’est que le rugby français est en souffrance.”
Il l’affirme haut et fort : s’il avait voulu être tête de liste, il l’aurait été:
“Si j’avais voulu être tête de liste, j’aurais été tête de liste ; j’aurais fait mon équipe et personne n’aurait rien eu à dire. D’ailleurs, j’en avais une et beaucoup de personnes étaient prêtes à me suivre.”
Pour conclure, Serge Blanco recadre Marc Lièvremont qui a décidé de quitter la liste au dernier moment:
“Mon problème, c’est de mettre des bénévoles au service du rugby français pour le sortir du marasme, c’est tout ! De toute façon, cette nouvelle génération ne veut pas s’engager. Tout le monde tourne la tête, au moment de partir au combat. C’est bon… Ça va… Tout ça me les brise… Des donneurs de leçon, j’en vois beaucoup à la télévision : aucun d’entre eux ne met la main à la pâte, aucun d’entre eux ne donne gratuitement son temps au rugby. J’ai lu que Marc Lièvremont n’avait pas voulu nous rejoindre parce que j’étais là. Très bien ! Parfait ! Mais monte ta propre liste, alors ! Vas-y, au combat ! Ces derniers temps, il est de bon ton de me cracher dessus. Mais si quelqu’un est plus efficace que moi, qu’il y aille ! Je ne m’en offusquerai pas, bien au contraire ! […] Dans le milieu du rugby, certains m’appellent « le parrain ». Mais le parrain, c’est surtout un mec qui a donné sa vie au rugby. Moi, quand il y a un comité directeur de la fédération, je m’y rends et je travaille. Je ne reste pas le cul sur la chaise à critiquer ce que font les autres. Et les 200 jours de campagne, je les ferai tous !”
On peut le critiquer sur pleins de choses, mais là je crois qu’il faut reconnaître qu’il a quand même un peu raison.
ça reflète bien la France, critiquer, mais quoi faire ?