Les joueurs Français se sont montrés très énervés à l’issue de leur victoire contre l’Argentine, samedi dernier à l’occasion de la première journée de la Coupe du monde.
Les premières lignes ont expliqué ne pas avoir compris l’arbitrage des mêlées. Selon Guilhem Guirado, Jefferson Poirot et Rabah Slimani, l’arbitre n’a jamais sanctionné les Argentins alors que ces-derniers mettaient une pression avant l’introduction du ballon.
Interrogé sur l’arbitrage de Monsieur Gardner, l’ancien arbitre Didier Mené a fait un point dans les colonnes du quotidien L’équipe. Extrait:
« Quand l’arbitre dit :”bind”, les piliers s’attrapent le bras. C’est avec cette liaison qu’on peut mettre la pression, en tirant ou en poussant, sans engager la tête. L’équipe qui la subit se trouve en difficulté au commandement suivant. Le problème, durant ce match, se situe ici. Mais c’est difficilement perceptible pour l’arbitre, car ce sont des mouvements de très faible amplitude. Il faudrait avoir le nez sous la mêlée pour capter ça (rires). Il y avait sur ce match de sa part une forme d’incohérence dans ce domaine, note Mené. Et elle a duré trente-cinq minutes. Cela dit, la mêlée française a, elle aussi, poussé avant l’introduction. Les pénalités contre elle étaient justifiées, mais c’est comme si l’arbitre n’avait regardé qu’elle. Le problème de l’arbitrage moderne, c’est que les arbitres regardent les matches à la vidéo et arrivent sur le terrain avec un préjugé. C’est bien de préparer son match, mais après, sur le terrain, il faut faire abstraction de ce qu’on a vu. Là, il a fallu trois ou quatre mêlées successives à Gardner pour comprendre que le rapport de force entre les deux mêlées s’était inversé. À partir de là, il a changé son optique.»