Lors d’un entretien accordé à Le Dauphiné, le préparateur physique du XV de France, Thibault Giroud a fait un point sur l’état physique des internationaux Français, à l’approche du match de Coupe du monde contre les Etats-Unis.
Lors du match contre l’Argentine, il affirme avoir été rassuré sur le plan physiologique. Extrait:
“Ce qui m’a vraiment plu sur le plan physiologique, c’est qu’on a pu avoir de grosses montées défensives. Une équipe qui est ‘rôtie’ va être attentiste. Contre les Argentins, les joueurs ont été capables d’accélérer d’un bout à l’autre de la partie sur les montées en défense. On a été bons aussi sur le ‘back in game’ (retour en jeu). Ce sont des clés de notre victoire.”
En revanche, concernant le jeu sans ballon, il n’est pas encore satisfait. Extrait:
“On est encore un peu en-dedans sur le jeu sans ballon. C’est une question d’état d’esprit. Ce ne doit pas être un moment où on se repose ou on doit lever le pied. Dans le rugby moderne, on ne peut pas contenter d’accélérer que quand on a le ballon. Ça fait trois mois que je leur casse les c… sur le déplacement sans ballon entre 16 et 18 km/h pour les avants. On doit être plus en avance sur la ligne d’avantage. Ça englobe les montées sur les chasses et en escorte sur les ballons hauts, mais aussi le replacement défensif et offensif. On a encore une grosse marge de progression sur ce point.”
Par ailleurs, il estime que l’intensité du match contre l’Argentine n’a pas été très élevée. Extrait:
“Contre l’Argentine, il n’y a pas eu une intensité de malade. Pas plus de 108 à 109 mètres parcourus par minute. Si la deuxième mi-temps avait été jouée à la même intensité que la première, je n’aurais pas dit ça. On aurait été sur de bons standards du rugby international. Mais ça n’a pas été le cas.”
Pour conclure, Thibault Giroud rappelle que le XV de France n’est pas les All-Blacks. Extrait:
“On n’est pas les All Blacks. On n’est pas encore une équipe capable de se projeter plus loin que la phase de poule dans la compétition. On a besoin de gagner des matches pour se qualifier. Alors aujourd’hui, on est sur du maintien de qualités physiques.”