L’ancien sélectionneur du XV de France, Guy Novès s’est confié lors d’un entretien accordé à France 3 Régions.
Celui-ci est revenu sur son licenciement par la Fédération Française de Rugby. Il explique notamment qu’il sera apaisé uniquement lorsque les gens qui l’ont fait souffrir souffriront à leur tour.
Une chose est sûre : Guy Novès n’a toujours pas digéré son licenciement. Extrait:
“Je ne m’attendais pas à être débarqué comme cela deux ans avant l’échéance, mais on va dire que c’est le destin. Il faut faire avec et j’ai pris conscience que le plus important, c’est la santé. Aujourd’hui, j’ai envie de vous dire que je n’ai plus jamais envie d’entraîner. Un de mes anciens grands joueurs et capitaine de l’équipe de France et de Toulouse m’a récemment envoyé un SMS pour me dire que la Fédération Italienne voulait me joindre, mais je n’ai ni le temps ni la passion pour me relancer là-dedans. J’ai vécu deux ans compliqués, 15 mois ici chez moi vraiment à ressasser un grand nombre de moments très dur à vivre. J’ai énormément souffert. Il me tardait que les gens sachent que j’ai été floué et que j’ai été mis dans des conditions détestable pour travailler. Donc c’est fini ! Je ne vais pas vous dire que l’histoire est terminée. Je vais tout faire pour que ça se termine différemment un jour. Je serais vraiment apaisé lorsque les gens qui m’ont fait souffrir comme ils l’ont fait, souffriront à leur tour. Je vais soutenir la liste de Florian Grill, c’est certain. Il correspond davantage à ma mentalité. Aujourd’hui, la Fédération ne représente rien pour moi, si ce n’est que du négatif. Cela ne me convient pas. S’ils sont bien dans leur tête tant mieux, moi je ne suis pas bien auprès d’eux. Je n’aurais pas pu être manipulé comme l’a été Jacques Brunel, ce n’est pas mon caractère. Ce que j’ai vécu, Brunel ne l’a pas vécu. Quand il a eu un problème, ce n’était pas grave. Il a eu un problème en Ecosse avec des joueurs qui sortaient et à qui il arrivait des choses graves et ce n’était pas grave. Moi, si ça m’était arrivé, ça aurait été très grave. Il y avait deux poids deux mesures. Tant mieux pour Jacques Brunel et son staff, tant pis pour moi. L’image négative que donne le rugby Français aujourd’hui, ça a une grosse incidence sur l’avenir. Il faut changer cette image en changeant la gouvernance de la Fédération.”