Lors d’un entretien exclusif accordé au Midi Olympique, l’ouvreur du XV de France, Camille Lopez est revenu en détail sur la défaite des Bleus contre le Pays-de-Galles, dimanche dernier en quart de finale de la Coupe du monde.
Dans un premier temps, ce-dernier explique que cette rencontre était pourtant impossible à perdre. Il regrette les deux essais “de merde” encaissés. Extrait:
“Nous avons été les plus forts. Ce match était impossible à perdre… On l’avait en mains. Au final, on prend deux essais de merde, deux essais à zéro passe. Il y a donc beaucoup de regrets… À un moment du match, j’ai l’impression qu’on a un peu paniqué. Sur le terrain, tout le monde a voulu donner des consignes, tout le monde a commencé à brailler. On s’est entêté à vouloir faire des ballons portés alors que les Gallois nous contraient bien là-dessus. Ce n’était pas la solution. Moi, je crois que nous aurions plutôt dû être plus ambitieux. Le jeu, les passes, la vitesse, nos forces sont là et pas ailleurs.”
Il regrette de ne pas avoir tenté ce fameux drop qui aurait pu mettre à l’abri les Bleus d’un éventuel retour Gallois. Extrait:
“Le but, c’était de les repousser à plus de trois points, à plus d’une marque. Je regrette donc beaucoup de ne pas avoir tapé un autre drop. À un moment, j’étais bien placé. Mais Virimi Vakatawa m’a appelé pour jouer, je lui ai fait confiance et ça n’a pas marché… Voilà tout… Ce sont des choix de jeu. Il faut les assumer. “
Par ailleurs, le joueur Clermontois n’accepte pas que certains joueurs n’aient pas respecté les consignes à la lettre comme le souhaitait Fabien Galthié. Extrait:
“Un coup, un mec décroche et la cellule de joueurs s’en trouve amoindrie… L’autre fois, un mec se greffe à la cellule alors que ce n’était pas nécessaire… On ne peut pas accepter qu’après trois mois et demi de vie commune, un joueur se trompe encore et ne connaisse pas son rôle. Chez les Anglais par exemple, tout est chirurgical. De la même façon, Fabien Galthié a donné à l’équipe de France un système défensif qui agresse, qui monte fort. Ce fut un socle important pour nous, dans cette compétition. On n’a jamais vraiment été déchirés. On ne prend que des essais de merde, finalement.”
Pour conclure, Camille Lopez explique à quel point cette élimination de la Coupe du monde est difficile à digérer. Extrait:
“Il y a quatre mois que l’on est ensemble, quatre mois que l’on vit, que l’on mange, que l’on dort « équipe de France ». Il y a quatre mois que je vis pour cette Coupe du monde et là, tout s’arrête du jour au lendemain. C’est brutal. Mais il va bien falloir se relever… C’était ma première et dernière Coupe du monde. Là, comme ça, je suis animé par divers sentiments… Mais je vais vous dire une chose : j’étais persuadé qu’on ne s’arrêterait pas là. J’étais persuadé que l’on battrait les Gallois. J’avais une confiance énorme. Et une fois de plus, on s’arrête. C’est dur…”