Lors d’un long entretien accordé au Midi Olympique, le deuxième ligne international Français Sébastien Vahaamahina est revenu sur sa décision de mettre un terme à sa carrière internationale avec effet immédiat.
Celui-ci explique avoir pris cette décision bien avant son carton rouge, puisque c’était au début de l’année 2019. Extrait:
“C’était au début de l’année 2019. Vous savez, les raisons qui me motivent à arrêter, je les ai depuis longtemps. Et je n’ai pas envie de les enfouir en moi.”
Il justifie sa décision d’arrêter sa carrière internationale. Extrait:
“Cette année j’ai été absent de chez moi durant sept mois, les années précédentes à peine moins. J’ai besoin de retrouver ma famille, de passer plus de temps avec elle. Si j’ai réussi, c’est grâce à cet équilibre que j’ai trouvé auprès de ma femme et de mon fils. Ce sont des raisons humaines. Ma décision n’est absolument pas dictée par des raisons sportives. À chaque fois que je partais rejoindre le XV de France, mon fils me demandait : « Papa, est-ce qu’un jour tu vas rentrer à la maison ? » Je lui répondais oui mais cette question m’a beaucoup perturbé. C’était horrible. Au fond de moi, j’étais désarmé devant la question d’un petit garçon de 3 ans. Je ne veux pas lui faire vivre ce que j’ai vécu et ce que je vis encore parfois. Mon papa est décédé quand j’avais 22 ans et je sais combien l’absence d’un père est difficile. Aujourd’hui encore, je me réveille parfois la nuit en pleurs parce que je n’ai plus mon père à mes côtés. Et puis, la deuxième raison, c’est qu’à cause de la surcharge du calendrier, il est difficile de prévoir l’après rugby or je tiens à bien préparer ma reconversion.”
Pour conclure, Sébastien Vahaamahina précise que sa décision est définitive. Extrait:
“Ma décision est irrévocable, oui. Dans la mesure où les raisons de mon arrêt sont personnelles, je ne vois pas avec quels arguments pourraitil me faire changer d’avis. J’ai longuement réfléchi avant de faire cette annonce. J’ai pesé le pour et le contre. Dans ma tête, tout est clair à ce sujet aujourd’hui. Il y a des priorités dans la vie. Après le rugby, ma famille et ma vie professionnelle seront toujours là.”