C’est officiel : Florian Grill débute sa campagne pour les élections Fédérales, lequel défiera l’actuel président de la Fédération Française de Rugby : Bernard Laporte.
Lors d’un entretien accordé au quotidien sportif L’équipe, Florian Grill a clairement déclaré la guerre à Bernard Laporte. Il n’a pas peur de prendre des coups et se dit prêt pour le combat. Extrait:
“Quand Bernard Laporte a dit me concernant, « il n’y a que sa mère qui le connaît », j’ai répondu que j’étais à l’image des 1 900 présidents de clubs qui font tourner la boutique. Ce n’est pas en allant sur les plateaux télé qu’on va régler les problèmes du rugby français. Je suis un idiot de seconde-ligne et s’il faut prendre dans la gueule, je prends dans la gueule. Mais je ne me laisserai pas marcher sur les pieds. Je fais une campagne pour, pas une campagne contre. On a des vrais projets positifs pour le rugby. C’est de cela dont on parle aux clubs entre gens passionnés de rugby. Bernard Laporte et Serge Simon connaissent le rugby, certes, mais pas la réalité des clubs. Moi, ça fait quarante ans que je suis dans le rugby territorial.”
Il se dit terrifié par la crise dans laquelle se retrouve le rugby Français depuis que Bernard Laporte a pris la présidence de la Fédération. Il demande à Bernard Laporte de changer ses lunettes lorsqu’il affirme que le rugby Français se porte à merveille. Extrait:
“C’est terrifiant. Quand je dis que les clubs se délitent et que la crise est sans précédent, c’est vraiment cela. Bernard Laporte a dit à l’Assemblée générale de Nantes que le rugby français ne s’était jamais aussi bien porté. Mais je pense qu’il n’a pas les bonnes lunettes pour voir. Son diagnostic est faux. Comme il y a un peu plus de trois ans, quand il disait que le problème en France c’était la formation. Cela a été contesté par les deux titres de champion du monde des moins de 20 ans dont il a hérité.”
Pour conclure, Florian Grill énumère chaque décision de Bernard Laporte qui a enfoncé le rugby Français dans la crise. Extrait:
“Entre le coût du licenciement de Guy Novès (2,5 M€) et le surcoût de l’encadrement de l’équipe de France (2,5M€), Bernard Laporte a investi cinq millions d’euros pour quel résultat ? Un quart de finale, soit le plus mauvais résultat de l’histoire, voilà ce que je retiens. On ne construit pas une Coupe du monde sur un coup, en trois mois, mais sur la durée. Or, on a entretenu autour de cette équipe de France un climat de défiance et de stress phénoménal. Le licenciement de Guy Novès (en décembre 2017) ? D’une violence inouïe. L’arrivée de Fabien Galthié (comme adjoint) en cours de route ? D’une violence inouïe à l’égard du sélectionneur en place (Jacques Brunel). Le comportement vis-à-vis de Sébastien Vahaamahina, stigmatisé devant le monde entier par le président de la FFR (1) ? D’une violence inouïe. Comment peut-on, dans un contexte comme celui-là, créer un climat de confiance qui fait que les gens prennent les bonnes décisions ? Quand Bernard Laporte et Serge Simon commencent les discussions avec la Ligue nationale de rugby en demandant la tête de Paul Goze (le président) et d’Emmanuel Eschalier (le directeur général) – qui sont toujours là, rappelons-le – c’est d’une violence inouïe. Comment est-ce que vous voulez, derrière cela, qu’il y ait un travail de collaboration ?”