L’ouvreur international Gallois Dan Biggar a été victime de trois commotions cérébrales en l’espace de seulement cinq mois.
Cela n’a pas empêché le sélectionneur Gallois Wayne Pivac de le titulariser contre le XV de France, samedi dernier à l’occasion de la 3ème journée du Tournoi des Six-Nations.
Cette décision de faire jouer Dan Biggar a provoqué une polémique en France car le joueur prend énormément de risques pour sa santé.
Interrogé à ce sujet dans les colonnes du Midi Olympique, l’ancien joueur de Clermont, Jamie Cudmore a fermement défendu le rugby Gallois.
Selon lui, les neurologues du staff Gallois savent pertinemment ce qu’ils font. Extrait:
« Un joueur comme Dan Biggar est très bien conseillé par les neurologues du staff gallois. S’ils ont donné le feu vert, c’est que tous les contrôles possibles ont été réalisés. Le problème n’est pas le nombre de commotions mais leur gravité. On peut se remettre de douze commotions cérébrales et ne pas se relever d’une seule. Chaque traumatisme est différent et chaque individu récupère à sa manière. Si les symptômes ont disparu, il n’y a aucun souci. Personnellement, après m’être arrêté trois mois en 2015, j’ai pu dans la foulée participer à la Coupe du monde au Royaume-Uni. Ce n’était pas dangereux puisque j’avais respecté mon temps de repos. J’imagine que c’est la même chose pour Biggar. »
Dans la foulée, Jamie Cudmore a une nouvelle fois taclé le Top 14 vis-à-vis de sa gestion des commotions cérébrales. Extrait:
« En Top 14, Biggar aurait même joué plus tôt ! Chez vous, il y a des gars commotionnés toutes les semaines qui jouent le week-end suivant. En France, tu peux rejouer six jours après et cette règle est totalement contre la loi de World Rugby, qui établit qu’un joueur commotionné doit sortir puis observer un repos d’au moins quinze jours. C’est aberrant. Ces règles propres à certaines ligues professionnelles mettent les joueurs en danger. Aux yeux de World Rugby, la France est l’enfant terrible de ce sport au niveau de la prise en charge des commotions cérébrales. En Top 14, les clubs font beaucoup de pub en rapport avec ça : « Nous, on cherche ci, nous on prévoit ça… » Mais ce sont des mots, rien n’est prouvé. Une seule chose est sûre en matière de traumatisme crânien, le meilleur moyen de récupérer, c’est le temps. »