Non-retenu pour le match contre le Pays-de-Galles, le pilier gauche du XV de France, Jefferson Poirot était retourné à l’Union Bordeaux-Bègles afin de jouer la 16ème journée du Top 14.
Auteur d’une grosse performance sur la pelouse de Clermont avec l’UBB, avec une victoire à la clé, Jefferson Poirot a été logiquement rappelé par Fabien Galthié suite à la blessure à l’épaule de Cyril Baille, lequel va manquer les six prochaines semaines de compétition.
En début de semaine, c’est le Toulonnais Jean-Baptiste Gros qui s’entraînait avec le chasuble de titulaire. Mais à l’issue d’une conversation entre Jefferson Poirot et Fabien Galthié en milieu de semaine, tout a basculé.
Le joueur de la formation Girondine récupérait soudainement le chasuble de titulaire… jusqu’à décroché une place de titulaire contre les Écossais.
Interrogé à ce sujet dans les colonnes du quotidien L’équipe, l’ancien pilier du XV de France, Sylvain Marconnet avoue avoir du mal à comprendre la gestion du cas Poirot. Extrait:
« Sa non-sélection contre Galles ? Ce n’est pas agréable à vivre, c’est une profonde remise en question. Il a dû trouver ça injuste, mais c’est la loi du sport et c’est ce qui fait avancer. Je me demande ce qui s’est passé entre Poirot et le nouvel encadrement. J’ai le sentiment qu’on l’a placardisé car, sportivement, il a toujours été au rendez-vous. Galthié a installé une nouvelle hiérarchie. Baille a fait le taf, voire plus. Poirot a peut-être aussi payé la contre-performance de l’ensemble du banc contre l’Angleterre et l’Italie. »
Dans la foulée, Sylvain Marconnet prévient les Français et tout particulièrement Jefferson Poirot. Extrait:
« Attention à la mêlée écossaise. Elle n’est pas si évidente à aborder. Sur le papier, elle paraît plus faible. Mais les Écossais savent éviter le combat frontal et pousser leurs adversaires à la faute. Il faut pas mal d’expérience pour décrypter leur stratégie et c’est peut-être pour cette raison que Poirot a été choisi. Il faut qu’il se concentre sur sa performance. Il joue gros ! Il passe un examen. Il a une opportunité, il vaut mieux qu’il réponde présent car je ne suis pas certain qu’il en aura cinquante ! À lui de montrer qu’il est compétitif et qu’il a sa place. »