L’ancien sélectionneur de l’Equipe de France, Philippe Saint André, s’est longuement confié au Midi Olympique sur les performances de la sélection nationale et la pression mise sur Guy Novès et son staff.
Il reconnaît qu’à son époque, la pression fédérale exercée par Pierre Camou était certainement moindre que celle de Laporte sur Novès : “À mon époque, j’ai eu la chance de bénéficier d’une pression fédérale probablement moindre que celle qui est exercée aujourd’hui. Mais la pression, un sélectionneur n’a besoin de personne pour se la mettre. Pour Guy Novès, le plus compliqué, c’est peut-être la façon dont Bernard Laporte a eu de donner un objectif aux joueurs pour les faire réagir. Gagner trois matchs sur quatre, ce n’était pas simple. Et forcément, les médias posent des questions en ce sens.”
PSA plaide pour ne pas changer de staff qui ne serait absolument pas fautif sur les résultats actuels : “On a mis dix ans pour mettre des choses en place en faveur de l’équipe de France, arrêtons de nous plaindre et de tirer sur le staff. Aujourd’hui, on paie notre immobilisme et on prend le boomerang en pleine gueule. Si on veut être champion du monde en 2023, à mon avis, il faudra même aller plus loin que ce qu’on a fait jusqu’à aujourd’hui. Pour l’instant, on s’est juste donné les moyens d’être à égalité avec les meilleures nations. Sauf qu’elles ont toutes dix ans d’avance sur nous dans la disponibilité des joueurs, dans la mise en place de la préparation, dans l’équilibre du calendrier.”
Quant à imaginer l’Equipe de France championne du monde en 2019, il n’y croit absolument pas : “Très franchement, quand on est la huitième nation mondiale, quand on voit le contenu des matchs et l’effectif en place, ça me paraît difficile. La comparaison avec les autres nations est terrible. Et le coup de baguette magique, je n’y crois pas.“
Très lucide, et lui aussi défend les staffs successifs .