C’est un discours pour le moins alarmant qu’a tenu le principal agent de joueurs Français, Pascal Forni, lors d’une entrevue accordée au Midi Olympique de ce lundi.
Dans un premier temps, ce-dernier a évoqué la grave crise sanitaire que traverse actuellement la France. Avant de parler rugby, il a souhaité avoir une pensée pour tous les malades contaminés par le Coronavirus et qui se battent pour rester en vie.
Concernant le marché des transferts, il affirme qu’actuellement, tout est à l’arrêt. Extrait:
“On est dans un championnat fermé, avec des clubs fermés et on ne sait pas où on va : les clubs, les joueurs comme les agents. Il n’y a plus de commerce, plus de transaction. C’est la plus grosse crise depuis la deuxième guerre mondiale, ni plus ni moins !”
Il précise que les clubs du Top 14 ne peuvent plus se projeter et entamer des négociations avec des joueurs étant donné qu’ils ne savent pas encore comment ils vont sortir de cette crise sans précédent. Extrait:
” Comment voulez-vous qu’un club donne suite à un transfert à partir du moment où il ne connaît pas la situation de ses sponsors, de ses mécènes, de ses finances ? Aujourd’hui, il y a un ou deux clubs en Top 14 qui tentent encore des opérations, mais de façon très timide. Que vaudra le contrat signé aujourd’hui dans un ou deux mois si le club en question est en dépôt de bilan ? Aujourd’hui, tout est remis en cause. On est tous au point mort.”
Pascal Forni craint le pire pour les joueurs qui verront leur contrat arriver à terme à l’issue de la saison actuelle. Il se demande comment ils pourront retrouver un contrat rapidement et évoque même des drames familiaux et sociaux. Extrait:
“Un tiers des contrats du Top 14 sont arrêtés au 30 juin. Les autres courent sur plusieurs années. Mais retenez bien ce que je vous dis : on se dirige vers des drames familiaux et sociaux. Le joueur non conservé se retrouve dans une merde noire. Il ne peut trouver aucun nouveau club, il ne peut trouver une maison ailleurs… Il est perdu, ne sait pas quoi faire… Alors plutôt que de penser à ma commission, c’est à ces joueurs-là que je pense, à ceux qui n’ont plus rien.”