Le président du club de Montpellier, Mohed Altrad s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique de ce lundi pour évoquer la crise que traverse le rugby Français avec cette épidémie et la suspension du Top 14.
Le patron du MHR s’est essentiellement exprimé sur l’éventuelle baisse de salaires des joueurs du Top 14 en cette période de crise.
Ce-dernier ne comprend pas vraiment l’attitude des joueurs du Top 14 qui – contrairement à ceux d’autres championnats – n’ont lancé aucune initiative pour se montrer solidaires vis-à-vis de leur club et diminuer leur salaire. Extrait:
“Certains joueurs du FC Barcelone ont baissé leurs salaires de 70 %. Ce fut leur initiative personnelle. Manuel Neuer, le gardien de l’Allemagne, a fait de même. En fait, ces gens-là disent : « On ne peut pas considérer qu’il ne s’est rien passé. » Je trouve ça plutôt sain. Hélas, je n’ai vu aucune initiative de rugbymen dans ce sens-là. Or, la solidarité est une valeur essentielle du rugby et ils auraient eu là une opportunité de montrer qu’elle existe. Pourquoi les rugbymen ne veulent-ils pas faire d’effort ?”
Il précise être clairement favorable à une baisse des salaires et rajoute qu’il ne veut en aucun cas entendre parler d’une baisse de 1% seulement. Il demande une baisse significative. Extrait:
“Je suis favorable à une baisse des salaires. Mais pas pour une baisse de 1 % ! Il faut que cela soit significatif, que cela corresponde à un geste solidaire. Actuellement, l’État nous soutient, oui. Mais le club paye le reste. Sur le seul mois de mars, on perd 1,2 millions d’euros. Certains clubs, qui font depuis longtemps les fonds de tiroir tous les mois pour boucler le budget, ne se relèveront pas.”
Lorsque le journaliste lui explique que les joueurs ont également des crédits à rembourser et des loyers à payer, Mohed Altrad s’agace et rappelle la réalité des choses. Extrait:
“Allons, allons… Les gros salaires du Top 14 peuvent payer dix fois leurs charges sans être en danger. Je vous donne un exemple : un joueur ayant des charges de 5 000 € par mois ne sera pas aux abois en cas de baisse de son revenu, si son salaire de base est de 40 000 € nets. L’argument ne tient pas.”