Cinq présidents de clubs du Top 14 se sont exprimés dans les colonnes du Midi Olympique de vendredi dernier pour évoquer une éventuelle baisse des salaires des joueurs.
Ainsi, Eric De Cromières (Clermont), Philippe Tayeb (Bayonne), Jean-François Fonteneau (Agen), Yann Roubert (Lyon) et Laurent Marti (Bordeaux-Bègles) ont accepté de répondre à la question.
Yann Roubert (Lyon) :
“Il est certain que les conséquences et que l’impact sera considérable, pour le Lou comme pour l’ensemble des clubs. Il est évident qu’il y aura des efforts pour tous, mais les joueurs ne sont en aucun cas les seuls à faire des efforts. Ce ne sera pas la seule variable. C’est sans doute la variable la plus importante car c’est le plus gros poste de charges, mais en aucun cas le seul. Chez nous, sur tous les travaux et investissements que l’on envisageait, il y aura de la casse. Ce sera à tous les niveaux. Les efforts demandés concerneront malheureusement tout le monde.”
Laurent Marti (Bordeaux-Bègles) :
“Personnellement, je vais fonctionner en transparence totale avec mes joueurs. Ils auront la possibilité de voir tous les comptes, je vais leur ouvrir tous les livres. Pour qu’ils puissent s’informer de la situation. Après, je crois qu’il faudrait que nous le fassions en deux étapes. Une première, après négociation et accord, dès début juillet. Afin de rééquilibrer les comptes au plus vite, puis ensuite une deuxième à partir de la mi-septembre, en fonction des retours que nous aurons de nos partenaires. On doit leur laisser du temps, de voir leur carnet de commandes se remplir à nouveau, qu’ils aient de nouveau des perspectives économiques. Clairement la baisse des salaires est un sujet de notre actualité.”
Eric De Cromières (Clermont) :
“Je n’aime pas parler de baisse des salaires. Plutôt de contribution des joueurs. Une baisse est définitive quand une contribution est temporaire. Ensuite, cela se fera au cas par cas et il est encore difficile de se prononcer avec exactitude en ce qui concerne Clermont. Je ne vais pas demander une contribution de 30 % à mes joueurs si mon club n’est impacté que de 10 % ! Ce serait extrêmement mal venu. J’espère avoir pour début juin une idée précise de notre situation.”
Jean-François Fontendeau (Agen) :
“Les situations risquent de varier d’un club à l’autre. Après, nous devrons peut-être avoir une approche collective : nous avons beaucoup débattu à ce sujet, et ce n’est pas encore fini. Mais personnellement, je veux limiter au maximum les baisses des salaires. On attend de voir comment les choses vont réagir. À ce jour, nous ne sommes pas sur les pourcentages qui ont été évoqués, même si on s’adaptera. Mais, véritablement, j’espère que nous serons en capacité de réduire au maximum ce pourcentage.”
Philippe Tayeb (Bayonne) :
“Je ne me positionne pas du tout et je ne vais pas répondre à la question. Nous allons tout faire le maximum pour que les salariés de l’Aviron ne subissent pas une baisse des salaires. Mais c’est de l’hypothétique, qui est lié au chiffre d’affaires et aux recettes du club. Il y a des discussions entre l’UCPR, Provale, le représentant des agents. C’est à eux à négocier. Pour moi, ce qui s’applique dans un club ne peut pas s’appliquer à un autre. Ce qui va se passer dans la baisse d’un partenariat ne sera pas équivalent à Toulouse ou à Bayonne. Nous sommes dans une démarche commune pour beaucoup de décisions. Après, ce sont les budgets, la gestion et les impacts financiers de chacun qui parleront. C’est ce qui générera les décisions que l’on prendra. En ce qui concerne Bayonne, je suis quelqu’un d’optimiste. Je regarde toujours la bouteille à moitié pleine. Partant de ce principe, nous allons tout mettre en œuvre pour que l’Aviron continue le travail effectué depuis deux ans et que le club garde cette image de bonne gestion et de gens sérieux.”