Le président de la Section Paloise, Bernard Pontneau s’est confié dans les colonnes du journal Sud-Ouest pour évoquer la situation financière de son club.
Ce-dernier l’affirme : avec la mise en place de matches à huis clos, les clubs ne pourront pas survivre. Sans une solidarité de la part des joueurs mais également des abonnés, les clubs ne pourront pas s’en sortir non plus.
Il tient un discours rude mais réaliste. Extrait:
“On prévoit un manque à gagner certain, très difficile à estimer. Les charges des clubs sont composées à 75 % de la masse salariale, donc l’équation est simple : si on ne va pas vers des mesures drastiques de solidarité liées à la baisse des salaires, nous n’y arriverons pas. C’est impossible. Sans solidarité des partenaires et des abonnés non plus. Cela ne vaut pas que pour nous. Ce premier scénario est déjà très risqué en matière de capacité à tenir le budget. Le second scénario, celui du huis clos, est impossible au rugby. Notre chiffre d’affaires est principalement composé du partenariat et de la billetterie, j’appelle ça le marché de la convivialité. On vient au stade pour bâtir des liens sociaux, supporter une équipe. C’est à la fois la noblesse et la fragilité du rugby. Quand je dis qu’après trois matchs à huis clos, on n’aura plus d’argent pour payer le bus, c’est exactement ça. Les clubs n’existeront plus, ils n’ont pas les moyens, sauf peut-être un ou deux où des personnes pourront faire des chèques et encore, tout le monde sera touché par la crise… Nous, on est dans une économie réelle. D’où, dans les semaines à venir, la discussion avec les acteurs à réduire le train de vie pour continuer et ainsi, en toute humilité, continuer à donner du plaisir aux gens. Il faut dépasser notre cas personnel dans cette affaire.”