En fin de contrat au mois de juin prochain, le jeune arrière de la Section Paloise, Mathias Colombet n’a pas été conservé par les dirigeants du club Béarnais.
Lors d’un récent entretien accordé à La République des Pyrénées, ce-dernier a longuement exprimé sa grande colère envers les dirigeants et le staff Palois.
Il leur reproche notamment le fait de ne jamais lui avoir porté de l’intérêt et de ne jamais avoir répondu à ses demandes de renseignement concernant une éventuelle prolongation de contrat. (Vous pouvez retrouver les propos de Mathias Colombet ici).
Ce samedi, le président Palois Bernard Pontneau a réagi aux propos de Mathias Colombet. Il n’a pas du tout apprécié la sortie médiatique du joueur de 23 ans et exprime sa colère.
Dans un premier temps, il estime que ce joueur est arrogant. Extrait:
“Si un joueur considère que le président ou un des managers, qui prépare un match contre Toulouse ou bien gère des soucis d’effectifs, doit absolument lui téléphoner car il est la star en devenir, c’est arrogant. Mathias présente le complexe de l’ado qui mord la main qui l’a nourri. Je n’approuve pas. Je suis blessé pour les coaches, pour qui j’ai de la considération et par ce qui a été dit par un gamin qui n’a pas osé le faire dans les yeux de son président.”
Il explique dans la foulée que le club a récemment fait une offre au joueur, mais qu’il n’a pas su saisir sa chance. Extrait:
“Il y a plus d’un an on lui a fait une proposition écrite pour un contrat pro : 4 700 euros brut pendant un an, auxquels pouvaient s’ajouter des primes de feuilles de matches et l’intéressement. L’objectif était de le mettre dans un confort matériel et sportif pendant un an de plus avec France 7, puis de voir son évolution après cela. Ensuite, il aurait pu goûter au Top 14. Dans un groupe il y a toujours de la concurrence. Si on ne peut pas la supporter, il faut se demander si on peut encore faire du rugby à haut niveau.”
Pour conclure, Bernard Pontneau estime que la Section Paloise est parfois trop complaisante avec ses jeunes joueurs. Mais il estime que le club ne s’est pas trompé sur ce dossier-là. Extrait:
“On est parfois trop complaisants avec les enfants du pays. Aujourd’hui, si Mathias Colombet est en équipe de France à 7, c’est aussi grâce aux éducateurs du club. Dès qu’un jeune confirme un peu son potentiel, il monte vite à 2 500 euros par mois pour apprendre à pratiquer sa passion. Dès qu’ils jouent quelques matches, ça grimpe vite et je peux m’en offusquer. Beaucoup dans d’autres métiers ne gagnent pas autant. En période de crise on se révèle. Et pour certains qui s’en vont cette année, on ne s’est peut-être pas trompés, on n’est pas si con que ça.”