Le président du Stade-Toulousain, Didier Lacroix s’est confié dans les colonnes du journal Sud-Ouest pour évoquer la situation du Top 14 en cette période de crise.
Ce-dernier indique que le club Toulousain pourra tenir 37 jours en cas de huis clos total et 67 jours en cas de huis clos partiel.
Didier Lacroix explique clairement pourquoi le rugby Français va mourir en cas de huis clos qu’il soit total ou partiel, dans le cas où l’Etat n’aidait pas les clubs. Extrait:
“On pense pouvoir assurer un quart ou un tiers des recettes – notamment les hospitalités et le sponsoring – si on est à huis clos partiel. Donc à huis clos total, on vit 37 jours et à huis clos partiel, on doit pouvoir rallonger de 30 jours. Cela, bien sûr, si on est sans aides de l’État à cette période. Comprenez bien : demander aux joueurs de s’entraîner puis de jouer des matchs sans public, ça reviendrait à préparer des plats dans un restaurant et à les jeter à la poubelle lorsqu’ils sont prêts. Hormis les 15 % des droits télés, il n’y a pas de clients et donc pas de vente. A huis clos, on ne pourra lancer aucune économie : vous ne vendez pas un abonnement et, durant l’été, il n’y a pas un partenaire qui vous achète une loge ou une prestation à l’année. D’autant qu’on ne sait pas si un huis clos durerait un, deux ou trois mois ! L’ensemble de nos compteurs de vente seront à zéro. Le huis clos condamne le rugby. On n’exagère rien là-dessus. Il est certain que notre chiffre d’affaire va baisser. Globalement, l’économie du club devrait être à moins 15%.”
Concernant la baisse des salaires des joueurs, Didier Lacroix indique que les négociations sont en cours avec ses joueurs mais précise qu’elles ne sont pas faciles. Extrait:
“Les joueurs vont faire des efforts considérables dans l’ensemble des clubs pour permettre de passer cette période difficile. Tant qu’on est à ce niveau de réflexion économique, je ne suis pas inquiet. Notre club est suffisamment solidaire et fort. Les négociations sont en cours. L’état d’esprit est exemplaire. Mais ces négociations sont évidemment difficiles. Pour les joueurs, ce sont des concessions importantes. Ils touchent des salaires beaucoup plus importants que les salaires normaux. Néanmoins, cet argent avait été signé, contractualisé. Mais s’ils ne font pas cet effort, ce sera encore plus difficile pour que leur club reste engagé en Top 14 et en Coupe d’Europe.”