La Ministre des Sports, Roxana Maracineanu s’est confiée sur RTL ce lundi matin pour évoquer la reprise du sport et des compétitions professionnelles.
Cette-dernière tient malheureusement un discours peu réjouissant mais réaliste concernant la reprise des compétitions.
Elle indique notamment que le sport ne pourra pas reprendre de manière normale tant qu’un vaccin ne sera pas trouvé. Extrait:
« On espère que les compétitions vont pouvoir reprendre mi-juillet ou début août, maintenant ce n’est pas à moi de dire quelles compétitions. Dans une période de confinement, on ne pouvait pas envisager de faire du sport comme avant. Mais tout au long de cette crise je ne jamais cessé de me battre pour le sport. Sans le vaccin, pas de retour à la normale pour le sport. »
Cette déclaration de la Ministre des Sports a eu le don d’irriter certaines personnalités du rugby Français, à commencer par le président de Colomiers (Pro D2) Alain Carré.
Interrogé via RMC Sport, ce-dernier estime que Roxana Maracineanu a parlé bien trop vite. Extrait:
“Je pense qu’elle a parlé très vite. Elle a dégainé rapidement. A ce moment-là, on n’a plus qu’à mettre la clé sous la porte. Parce que pas de vaccin, pas de reprise, si le vaccin arrive dans un an ou deux, on fait quoi? On va faire autre chose, on va jouer au water-polo. Elle nous sabre le moral avec cette phrase. J’ose espérer qu’elle a été dite comme ça, mais je suis très agacé.”
Le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti tient le même discours. Extrait:
“Les conclusions et les décisions hâtives, ce n’est pas en adéquation avec ce qu’on dit depuis deux mois. S’il y a des huis clos jusqu’en janvier, c’est le dépôt de bilan pour les clubs qui ne sont pas appuyés par une multinationale ou un mécène milliardaire. Ce n’est pas possible.”
Le président de Provale, Robins Tchale-Watchou a également exprimé son inquiétude suite à cette déclaration. Extrait:
“Ça nous inspire des craintes et des interrogations car on connaît déjà la fragilité de notre écosystème à la suite de la crise. Il est clair qu’aujourd’hui, le rugby ne peut pas se permettre le luxe d’un huis clos sur le long terme, parce que notre écosystème ne pourra pas le supporter. Notre modèle de business non plus. Un huis clos global serait fatal pour nous.”
Le patron de Provale espère que Roxana Maracineanu va revenir sur ses propos. Extrait:
“L’effet d’expérience va nous permettre de prendre des décisions qui seraient peut-être moins drastiques qu’un huis clos. Ce qu’on sait aujourd’hui du virus, on ne le savait pas il y a trois mois. Dans six mois, on aura d’autres informations, dans neuf mois encore plus. J’ai plutôt envie d’être optimiste et de dire: “Ok, aujourd’hui, la raison veut qu’on dise pas de vaccin, pas de sport”, mais ne tranchons pas aussi rapidement dans le vif car dans le cas de mon sport, on ne s’en remettrait pas !”
Enfin, le vice-président de la Fédération Française de Rugby, Serge Simon estime que les propos de la Ministre des Sports vont faire débat. Extrait:
“Evidemment, on appliquera les consignes mais avec cette visibilité qui est à deux ou trois semaines, prédire qu’on ne remplira pas les stades avant qu’on ait trouvé un vaccin, je trouve que c’est un élément de débat. La preuve, ça fait débat. Mais ce n’est pas une vérité absolue. Il faut lever la tête et regarder des pays comme l’Espagne ou l’Italie qui ont été très durement touchés par l’épidémie et qui reprennent des activités plus précocement qu’ils ne le pensaient.”