Le président de Montpellier, Mohed Altrad s’est confié via Midi Libre pour évoquer son parcours à la tête du MHR depuis dix ans désormais.
Ce-dernier a notamment indiqué être déçu par le parcours de l’équipe depuis son arrivée au club. Il rappelle que son équipe n’a pas gagné de titre majeur depuis qu’il est arrivé, si ce n’est une finale de Challenge Cup.
Mohed Altrad explique avoir injecté un total de 100 millions d’euros dans le club, à savoir 10 millions par an pendant 10 ans. Il ne sait pas ce qu’il aurait pu faire de plus pour faire gagner son équipe. Extrait:
“J’ai été déçu par tout ce qui est arrivé à Montpellier depuis mon arrivée. Pourquoi le MHR n’est pas arrivé à avoir des titres outre celui du Challenge Européen ? Pourquoi ? Si on regarde mon bilan en tant que président, j’ai fait ce que j’avais à faire. J’ai constitué selon les conseils des coaches, à savoir Fabien Galthié, Jake White, Vern Cotter, des équipes. Ils m’ont dit de recruter tels profils de joueurs. J’ai toujours répondu à tout : le salaire, le profil du joueur, son arrivée et la durée du contrat… Mais ce n’est pas moi qui entraîne. Si on n’a pas de titre malgré les 100 millions d’euros que j’ai injecté en 10 ans, c’est qu’il y a un problème. Et je ne vois pas ce que j’aurai pu faire en plus que cela. Mais la vie ce n’est pas toujours un calcul.”
Mohed Altrad est revenu sur les différents entraîneurs qu’il a engagé et espère que l’association Garbajosa – Saint-André sera la bonne. Extrait:
“Galthié a quitté Montpellier dans les conditions que vous connaissez et dans l’urgence, j’ai pris le premier qui était disponible, à savoir Jake White, pour les résultats que vous connaissez. Finalement on a arrêté car il a décidé qu’il voulait gagner la Coupe du monde avec l’équipe d’Angleterre alors qu’il lui restait un an de contrat. Ce n’est pas décent de faire ce genre de chose. Il est parti et je ne suis pas fâché avec lui. On a ensuite pris Vern Cotter et ça a donné ce que vous savez : il ne s’entendait pas avec Garbajosa. Les torts sont partagés. Ce qui est sûr, c’est que le club a souffert. Maintenant, j’essaie la formule : Garbajosa – Saint-André. C’est la même culture et ils transpirent le rugby. Sur le papier, ça devrait marcher. Est-ce qu’ils vont se taper sur la tronche dès la première semaine ? Je ne sais pas. Philippe Saint-André, ce n’est pas n’importe qui. Il a réussi de partout, aussi bien en tant que joueur qu’entraîneur. Je n’ai pas mieux sur le marché aujourd’hui. Ensuite, ce n’est pas parce que l’on met les pièces sur la table que ça va forcément marcher. Mais avec ces moyens, il faut que l’on soit en demi-finale, en finale et gagner un titre. C’est pareil en Coupe d’Europe.”