Clément Marienval a évolué sous les couleurs du Rugby Club Toulonnais entre 2009 et 2011. Le polyvalent trois-quarts a pris sa retraite en juin 2015 après une ultime saison passée du côté du Biarritz Olympique.
Depuis, Clément Marienval s’est reconverti en agent de joueurs.
Interrogé dans les colonnes du journal L’équipe, ce-dernier a évoqué la crise du moment et le marché des transferts qui est actuellement au point mort ou presque.
Clément Marienval avoue avoir quelques joueurs qui sont toujours sans contrat et pour qui il craint le pire. Selon lui, certains joueurs devront accepter de jouer en division inférieure s’ils souhaitent poursuivre leur carrière sportive. Extrait:
“On avait heureusement sécurisé l’avenir de la plupart d’entre eux avant le confinement, mais c’est vrai que pour trois ou quatre, c’est compliqué. Des discussions avancent avec certains, mais j’ai peur qu’un ou deux soient obligés de revoir leurs objectifs à la baisse en descendant d’une division. J’ai des mecs en Pro D2 qui sont assez intelligents pour se dire qu’ils devront sans doute rétrograder d’un cran. N’est-ce pas mieux de privilégier aujourd’hui un bon projet en Fédérale 1, où ils seront sûrs de jouer et de prendre du plaisir, que d’attendre le dernier moment pour trouver à l’arrache une place dans un club de Pro D2 qui ne leur correspondra pas forcément et où ils ne seront pas épanouis ? C’est un vrai choix.”
Clément Marienval explique que cette crise financière n’épargne personne puisque même certains joueurs réputés se retrouvent sur le carreau tels que Benjamin Fall, Hugo Bonneval ou encore Alexis Palisson.
Il conseille aux joueurs sans contrat d’accepter rapidement ce que les clubs leur proposent sans quoi ils pourraient se retrouver dans une situation extrêmement délicate tant la situation est totalement bloquée. Extrait:
“Tout le monde est touché, même des gros joueurs. J’en connais qui ont eu des propositions de clubs de Top 14. Ils les ont jugées trop faibles. Mais aujourd’hui, à quoi peut-on prétendre dans le rugby actuel après le coronavirus ? J’ai un joueur pour qui on avait discuté d’une revalorisation salariale dans son club. C’était quasiment “dealé” avant le confinement. Mais le joueur a voulu batailler pour des conneries, genre 100 balles de plus par mois, et au final, après le confinement, il se retrouve à signer pour 25 % de salaire en moins. Voilà. On est quand même dans une situation très compliquée. Quand un club arrive et te fait une proposition de salaire d’un montant quasiment égal à celui que tu avais avant, comme c’est arrivé à un de nos joueurs qui touchait 10 000 € net par mois, tu as plutôt intérêt à saisir l’opportunité, plutôt que de dire que ce n’est pas assez.”