L’ancien ouvreur du XV de France, Frédéric Michalak s’est longuement confié via RMC Sport pour évoquer divers sujets dont notamment l’annonce de Jefferson Poirot concernant la fin de sa carrière internationale.
L’ex-joueur du Stade-Toulousain et du Rugby Club Toulonnais a du mal à comprendre la décision de Jefferson Poirot, même s’il estime que le joueur Bordelais doit avoir ses raisons.
Cependant, Frédéric Michalak rappelle que lorsque l’on veut gagner des titres avec son club comme Jefferson Poirot l’a dit lors d’une récente interview accordée au journal L’équipe, on souhaite également se confronter aux meilleurs joueurs du monde et donc jouer avec la sélection nationale.
Il a du mal à cerner la décision du pilier Français. Extrait:
“Ça m’a surpris car il est jeune. Il doit avoir ses raisons, personnelles, pour cet arrêt de carrière. Je ne pense pas que ce soit lié aux cadences, car il n’a pas beaucoup joué. Ça doit être lié à une fatigue mentale, à la performance à tout prix, à la performance au haut niveau. J’ai été confronté à ces cadences, à cette fatigue mentale. Maintenant, le sport de haut niveau demande énormément de sacrifices. Comme d’autres métiers. Mon père est maçon, je le voyais partir à 6h du matin et rentrer à 19h. Avec du mal au dos, énormément de difficultés à vivre normalement à cause de ses blessures physiques aussi. Il n’y a pas de métiers plus faciles que d’autres. Au contraire, je crois que quand on fait du rugby, on est très privilégié. Donc ses raisons sont personnelles, il faut les accepter. Maintenant, j’ai cru lire que c’était lié aussi au fait qu’il voulait plus se consacrer à son club et tout donner pour gagner des titres. Et bien, c’est assez étrange. Car quand on veut gagner des titres et être le meilleur à son poste et au plus haut niveau, on doit jouer en équipe de France. Et jouer contre les meilleurs joueurs du monde. Et le meilleur titre qu’on peut souhaiter à nos joueurs, c’est d’être champion du monde. De gagner le VI Nations, mais d’être aussi champion du monde. Ça a été une de mes motivations principales. Mais bon, chacun a ses envies.”