Le troisième ligne et capitaine du Stade-Français Paris, Sergio Parisse s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique de ce vendredi pour évoquer sa saison de Top 14.
Ce-dernier ne le cache pas: il s’ennuie parfois dans ce championnat. Mais il rappelle être heureux d’évoluer au Stade-Français:
“Je reconnais qu’il y a certains des matchs sous la pluie avec uniquement des chandelles et des ballons, où il est impossible de se faire deux passes sans que le ballon ne tombe, qui peuvent vite devenir ennuyeux. Paradoxalement, j’ai la chance de jouer dans un club qui depuis toujours est porté sur l’attaque, avec un système de jeu que je trouve séduisant. C’est franchement plaisant de jouer au Stade français rien que pour ce jeu dynamique. Nous sommes assez peu dans le jeu statique, nous n’en avons pas forcément les moyens non plus. Mais je prends mon pied avec ce style de jeu. Peut-être que dans une autre équipe, j’aurai un peu plus de mal à prendre du plaisir.”
Selon lui, le système de rétrogradation met trop de pressions à certains clubs, ce qui ferme considérablement le jeu. Chose qui est totalement en Pro 14:
“C’est sûr que la pression pour les clubs qui luttent pour le maintien est immense. En Italie, les Zèbres et le Benetton Trévise évoluent en Pro 14 où il n’y a pas de descente. J’ai pu constater la progression des joueurs grâce à cette compétition. L’idée c’est d’être le meilleur, pas le moins mauvais. Et ça joue bien plus qu’en Top 14. Quand tu luttes pour ne pas descendre, que tu mènes de quatre ou cinq points à cinq minutes de la fin, tu ne vas pas t’amuser à lancer le jeu depuis tes 22 mètres. Non, tu gardes le ballon au chaud et tu mets un gros shoot dedans pour l’envoyer le plus loin possible en attendant la fin du match. Le système de montée et descente crée beaucoup de stress et inhibe probablement le jeu.”