L’ouvreur du XV de France, Romain Ntamack s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique de lundi pour évoquer sa carrière sportive et sa montée fulgurante ces derniers mois.
Selon lui, c’est grâce à sa polyvalence qu’il a pu enchaîner les matches avec le Stade-Toulousain lors de la saison 2019 / 2020.
Il estime que sans cette polyvalence, il n’aurait sûrement pas été appelé en équipe de France et il n’aurait pas pu disputer la Coupe du monde au Japon avec les Bleus. Extrait:
“La polyvalence, c’est ce qui m’a permis d’avoir du temps de jeu en club car j’ai passé presque toute la saison en 12 avec le Stade. Grâce à ce repositionnement, j’avais moins de responsabilités, plus de recul sur le jeu. Ça m’a libéré. La confiance est venue et j’ai pu me montrer. Puis Jacques Brunel m’a appelé pour le 6 Nations 2019, j’ai enchaîné avec les phases finales en club, il y a eu ce titre de champion de France puis la Coupe du monde. Quand tu as tout ça qui arrive en peu de temps, ça t’apporte une confiance incroyable. Tu as l’impression que rien ne peut t’arriver. Même si j’ai gardé les pieds sur terre, évidemment. Mais je me suis dis que toutes les années de travail payaient et ça m’a donné envie de redoubler d’efforts pour connaître ces moments le plus souvent possible.”
Il avoue que tout est arrivé bien plus vite que ce qu’il aurait cru. Extrait:
“Plus vite que ce que j’espérais non, car j’espérais y être rapidement (sourire). Mais plus vite que ce que j’aurais cru, oui, ça c’est sûr. C’était impensable de me voir aussi haut aussi vite. Ça aurait été prétentieux en tout cas. Je n’ai pas trop réfléchi, j’ai surtout cherché à profiter un maximum de tout ce qui se passait. Si tu commences à trop regarder où tu en es et où tu veux aller, ça ne peut que te ralentir. J’ai la chance d’être bien entouré. Et puis, de nature, je ne suis pas du genre à m’enflammer. Après, quand l’on fait un petit retour comme ça sur le passé, on peut ressentir de la fierté.”
Pour conclure, Romain Ntamack affirme avoir énormément gagné en maturité. Extrait:
“Avec tout ce que j’ai connu, j’ai gagné en maturité, forcément. Et je me suis perfectionné un peu partout. Il faut dire que j’avais beaucoup de travail et je sais qu’il m’en reste encore beaucoup. Sinon, dans le fond, je ne pense pas que mon style ait changé.”