Le maire de Béziers, Robert Ménard s’est confié via Midi Libre, ce mercredi en début d’après-midi, pour évoquer le volte face concernant le rachat du club par les Emiratis, après que les dirigeants de l’ASBH aient soudainement décidé de retenir le projet de René Bouscatel.
Dans un premier temps, il indique n’avoir jamais rencontré Monsieur René Bouscatel. Il précise n’avoir été au courant de rien. Extrait:
“Je n’avais jamais rencontré M. Bouscatel avant notre rencontre en mairie hier matin. Je n’étais au courant de rien !
Il revient ensuite plus en détails sur les négociations menées avec les investisseurs des Emirats. Extrait:
“Des investisseurs des Emirats Arabes Unis m’ont dit qu’ils étaient prêts à mettre beaucoup d’argent dans le club. Je fais quoi ? Je les mets en contact avec les responsables du club, club dont je sais qu’il est en difficulté financière depuis des années. Ils parlent entre eux et à ce moment-là on me présente Monsieur Dominici. J’en suis ravi, je connais sa carrière, je sais ce qu’il a été et j’essaye de faire en sorte que les uns et les autres discutent ensemble ! Ce que je souhaite, c’est que le club ait un avenir, un projet sportif et un projet financier. Ces Emiratis me disent qu’ils sont prêts à amener de l’argent, je leur demande donc des garanties. Il faut qu’ils me prouvent qu’ils aient de l’argent et d’où vient cet argent.”
Mais tout a basculé juste avant que les Emiratis apportent les garanties bancaires et la provenance de l’argent. Extrait:
“Mais à la veille du moment où on allait enfin savoir d’où venait cet argent et s’il y avait cet argent, le club décide finalement de fermer la porte et de dire qu’il n’en voulait pas.”
Robert Ménard précise dans la foulée que le comportement de Christophe Dominici n’est pas exempt de tout reproche dans cette affaire. Extrait:
“Depuis le début, j’ai dit que j’étais favorable à une solution locale. Je l’ai dit devant les Emiratis sans arrêt : je préfère une solution locale. Une solution, c’est de l’argent et un projet sportif. C’est vrai aussi que Monsieur Dominici a eu un certain comportement et certaines déclarations qui – honnêtement – n’ont pas facilité les choses. Peut-être qu’il prend trop à cœur ce dossier et vous ne pouvez pas répandre des propos venimeux car après vous les prenez sur la figure.”
Pour conclure, Robert Ménard rajoute être en colère contre les dirigeants du club qui ont coupé les négociations avec les investisseurs des Emirats au moment le plus important. Extrait:
“A ce jour, je n’ai aucune garantie financière et c’est pour cela que je suis en colère. Hier matin, quand on me dit que le club ne veut plus du tout des Emiratis et que c’est terminé, le lendemain, on devait avoir la garantie financière. Je leur ai dit tout de suite : mais attendez 48h00 au moins on saura ce qu’il en est. Je me suis battu pour que le club donne toutes les pièces aux Emiratis pour les forcer, à un moment donné, de prouver l’argent et donner sa provenance. Mais on ne le saura jamais puisqu’on a clos les discussions avant de le savoir. J’ai posé 10 fois la question à Christophe Dominici et à chaque fois il remettait cela au lendemain. Là, on avait une date butoire qui était mercredi. On ne rompt pas les discussions le mardi quand on doit avoir une réponse le mercredi. C’est une guerre stupide.”