Cet été, l’ailier ou arrière Vincent Rattez a quitté le club de La Rochelle afin de rejoindre Montpellier.
Lors d’un long entretien accordé au Midi Olympique de ce dimanche soir, le joueur de 28 ans a expliqué sa décision de quitter le Stade Rochelais pour le MHR.
Dans un premier temps, il affirme que la présence de son ancien entraîneur Xavier Garbajosa à Montpellier a énormément compté dans son choix.
Mais Vincent Rattez ne cache pas que l’aspect financier a aussi été déterminant. Extrait:
“La présence de « Garba » a compté dans mon choix. Je connais déjà son discours et le rugby qu’il prône. Il me connaît aussi bien. S’il souhaite me faire venir, c’est donc qu’il me veut vraiment. La part d’inconnue est forcément réduite. Mais ce n’est pas le seul paramètre. Je ne vais pas mentir, il y a l’aspect financier. Ce serait hypocrite de ne pas le dire.”
Il ne comprend d’ailleurs pas pourquoi les joueurs n’osent pas parler du sujet financier lorsqu’ils signent un contrat dans un club.
Il l’affirme clairement : avec le professionnalisme, le rugby a changé et les joueurs n’évoluent plus dans un seul club durant toute leur carrière, comme cela pouvait encore être le cas avant il y a une dizaine d’années. Extrait:
“Ça peut être mal vu, je le sais mais j’ai un peu de mal à comprendre pourquoi. Parfois, les gens pensent encore que le rugby c’est un seul club, une seule famille, un seul maillot… En vérité, avec le professionnalisme, le rugby est devenu du foot un peu déguisé. Les sommes ne sont pas les mêmes, c’est sûr, mais les hommes d’un seul club sont rares et le seront de plus en plus. Ceux qui partent, qui changent de club, peuvent le faire pour de multiples raisons. Mais il est très rare que l’argent ne soit pas un des critères. C’est comme dans tous les métiers : il y a des opportunités professionnelles à saisir et l’argent fait partie des critères d’opportunité. Dire le contraire, ce serait mentir. Je ne comprends pas trop en quoi ce serait tabou. Même si ce n’est pas le seul argument de négociation.”
Aussi, le cadre de vie du sud de la France lui plait énormément. Extrait:
“Et le cadre de vie. J’ai vécu cinq ans à Narbonne et c’est vrai que la vie est chouette sur la côte méditerranéenne. Le soleil, la plage à côté… Je ne me verrai pas jouer dans un club dont je n’aime pas la ville. Si vous vous blessez, qu’il pleut quand vous ouvrez les volets de la maison ou que vous n’avez envie d’aller nulle part pour vous promener, vous chopez vite le cafard. Là, je sais que si je me blesse demain, j’irai me ressourcer à la plage. Il y a pire, non ?”
Pour conclure, Vincent Rattez estime avoir besoin de changer de club tous les quatre ans en moyenne. Extrait:
“Si, le cadre de vie est aussi super à La Rochelle. Mais je venais de passer quatre ans au club. J’avais sûrement besoin de changer d’air. Avant ça, j’avais aussi fait quatre ans à Narbonne et j’avais aussi éprouvé le besoin de partir. Il faut croire que je suis soumis à des cycles de quatre ans… Le club, aussi, était en train de changer de cycle. Beaucoup de joueurs dont j’étais très proche venaient déjà de partir, juste avant moi. C’était le bon moment, c’était mon tour. Ce qui n’enlève rien à tout le plaisir que j’ai pu prendre lors de mes années rochelaises.”