Le nouveau président de Clermont, Jean-Michel Guillon s’est longuement confié via le journal régional La Montagne pour évoquer son arrivée à la tête de l’ASM.
Ce-dernier a notamment expliqué pourquoi les présidents du club Auvergnat proviennent toujours du groupe Michelin. Extrait:
“Ça ne répond pas à une règle mais c’est vrai que Michelin a encore un poids important dans le sponsorship du club. Parmi les membres du conseil, on n’a plus cette boite noire dans laquelle on ne sait pas qui est qui. On a des représentants du monde socio-économique qui tiennent leurs parts dans les délibérations du conseil et qui élisent le président. C’est déjà une réponse à ceux qui peuvent dire ou écrire que l’ASM c’est Michelin. C’est vrai que l’ASM a une place importante dans le coeur de Michelin, comme Michelin a une place importante dans le fonctionnement de l’ASM mais c’est davantage la culture et les valeurs qui amènent peut-être le choix d’un ancien cadre de Michelin. C’est comme cela que je l’interprète.”
Via Rugbyrama cette fois, Jean-Michel Guillon explique prendre ce poste avec beaucoup d’émotion. Extrait:
“C’est avec beaucoup d’émotions que je prends cette présidence après les hommages que nous avons rendus à Éric De Cromières ces derniers jours. Et aussi car nous sommes dans le monde du sport et quand je revois Éric lors de ces derniers mois et son combat face à la maladie, je me disais qu’en tant que président, j’aimerais avoir autant de guerriers que lui sur le terrain pour pouvoir continuer à gagner.”
Il précise être tombé dans la marmite de l’ASM en 2008. Extrait:
“Je suis tombé dans la marmite du rugby dès que je suis revenu en 2008 à Clermont et j’ai suivi quelques belles campagnes au cours de ces dernières années. Je suis un fan de l’ASM. Je suis un amoureux du sport mais contrairement à Éric, je n’ai pas pratiqué le rugby, même en Universitaires.”
Pour conclure, Jean-Michel Guillon explique ne pas avoir reçu de conseil particulier de la part d’Eric De Cromières. Extrait:
“Il ne m’a pas donné de conseil car nous n’avions pas de discussion sur la suite, il était président encore pendant deux ans. Pour avoir échangé avec lui lors des derniers jours, il était encore à fond sur les questions de la jauge, les questions relatives à la relation entre la FFR et la LNR… Ce qui m’intéresse dans le contact avec les personnes et les joueurs, c’est comment aider le collectif et Franck Azéma à travers ma vision dans le mode de fonctionnement et de mon expérience précédente mais le patron du sportif ce n’est pas moi c’est lui. Un président doit avoir une certaine distance avec ses joueurs, ce n’est pas un copain, il faut trouver l’équilibre. Mais ce matin, quand je me suis retrouvé avec les joueurs dans l’amphi, j’étais ému. J’étais dans les travées depuis des années et ils faisaient partie de mon rêve. Je ne suis pas celui qui sortira régulièrement dans les médias. Chacun doit être à sa place. Il y a des personnes plus médiatiques au niveau du sportif pour assurer ce rôle.”