Les arbitres ont reçu de nouvelles consignes pour la saison 2020 / 2021, notamment dans la gestion du jeu au sol.
Ainsi, depuis la reprise du Top 14, les arbitres n’hésitent pas à sanctionner extrêmement rapidement un joueur qui garde le ballon au sol, récompensant l’équipe qui défend et plus précisément le gratteur.
Ces nouvelles règles ont eu pour effet l’augmentation du nombre de pénalités et l’apparition d’un jeu finalement très haché par les nombreux coups de sifflet des arbitres.
Interrogé à ce sujet via le Midi Olympique, le consultant rugby de Canal +, Marc Lièvremont a expliqué que ces règles ont été faites avant tout pour protéger les joueurs.
Il rajoute qu’en Nouvelle-Zélande, les joueurs se sont rapidement adaptés à ces nouvelles règles. Extrait:
“La volonté première de World Rugby est de protéger des joueurs. On s’est aperçu, en Nouvelle-Zélande, que les premières rencontres avaient donné lieu à un nombre ahurissant de pénalités et que, petit à petit, les joueurs s’étaient adaptés, le tout débouchant sur ce match Nord/Sud en tout point somptueux.”
Mais il estime qu’en Top 14, les équipes vont avoir beaucoup plus de mal à s’adapter. Il explique pourquoi. Extrait:
“Le problème, c’est que les enjeux ne sont pas les mêmes entre le Top 14 et le Super Rugby. Eux sont obnubilés par le spectacle et la production de joueurs, lesquels servent leur équipe nationale ; chez nous, l’adaptation risque d’être plus longue. La faute à un calendrier surchargé, totalement dingue ; la faute à la fatigue accumulée, au manque de préparation en aval de la compétition…”
Pour conclure, Marc Lièvremont a compris que les managers demandent désormais à leurs joueurs de davantage jouer au pied pour éviter de se faire pénaliser dans leur camp. Exrait:
“J’ai aussi l’impression que les entraîneurs vont davantage se tourner vers l’utilisation du jeu au pied. Il y a moins de monde dans les rucks et par conséquent moins d’espaces, sur le terrain. Les joueurs n’ont pas vraiment d’autre choix que d’occuper au pied…”