Le directeur général du Stade-Français Paris, Thomas Lombard s’est confié via RMC Sport au sujet de l’abaissement de la jauge partielle, laquelle est passée de 5 000 supporters à 1 000 supporters en raison de l’aggravation de la situation sanitaire.
Ce-dernier l’annonce sans détour: cette jauge partielle abaissée à 1 000 supporters est une véritable catastrophe pour les clubs du Top 14.
Selon lui, la mission de sauver les clubs devient encore plus périlleuse. Extrait:
“C’est une catastrophe. On essaie depuis le début de cette crise de raisonner sur des hypothèses relativement optimistes. Malheureusement, à chaque fois, c’est le pire scénario qui se produit. On a eu une épée de Damoclès sur la tête avec les 5.000 spectateurs. Aujourd’hui, on passe à 1.000 et demain, ça sera le huis clos. La complexité de la situation, et la mission de sauver des clubs, est encore plus périlleuse.”
Contrairement à Toulouse, le Stade-Français Paris n’envisage pas de jouer à huis clos pour limiter les coûts car il estime que ces 1 000 supporters autorisés à venir au stade représentent des revenus non négligeables.
Cependant, il se demande comment va procéder le club pour choisir quels supporters pourront assister aux matches avec une jauge si basse. Extrait:
“Non, car le huis clos total nous obligerait à rembourser un certain nombre de prestations qui comptent dans les rentrées des jours de match des clubs. Je pense aux hospitalités, aux loges, etc… Ce sont des sources de revenus non négligeables. Mais le problème de cette jauge est quelque part moral. C’est de déterminer entre ceux qui nous rapportent le plus d’argent, mais qui sont aussi des supporters avec une certaine volatilité, et ceux qui sont les plus fidèles mais qui ne paient pas plus cher. Qui doit-on faire rentrer ? Fait-on rentrer nos associations de supporters souvent placés dans les virages ou doit-on privilégier la rentrée financière et le besoin d’aller chercher un peu d’économie dans une situation déjà bien mal engagée ? L’arbitrage est malheureusement vite fait mais c’est totalement contre l’esprit sportif. C’est extrêmement difficile de réussir à trancher.”
Pour conclure, Thomas Lombard indique avoir confiance au gouvernement, lequel n’a pas encore délivré d’aide pour les clubs de rugby. Extrait:
“J’ai fait partie du petit groupe de présidents qui a été reçu par le directeur de cabinet du Premier Ministre. On voit bien que la situation est en train de se crisper terriblement. Il faudrait presque déjà envisager un deuxième rendez-vous parce le pire est en train d’arriver. Mais on a confiance dans le gouvernement et les personnes qui réfléchissent aux moyens de sauver les clubs dans leur ensemble.”