Comme vous le savez, le deuxième ligne international Fidjien, Leone Nakarawa a été licencié par les dirigeants du Racing 92 au mois de décembre dernier pour être revenu du Mondial au Japon avec plusieurs semaines de retard.
Le joueur estime avoir été licencié de manière abusive et réclame plus d’un million d’euros à son ancien club : 770 000 euros à titres
d’arriérés de salaires et 300 000 euros pour le préjudice occasionné à son image.
Une audience de conciliation a récemment eu entre les deux parties pour tenter de trouver un accord et éviter de saisir la justice. Mais aucun accord n’a pu être trouvé.
Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, l’avocat du joueur, Maître Arnaud Dubois a expliqué que tout a été manigancé par les dirigeants du club Francilien, lesquels voulaient se séparer du joueur qui était sous contrat pour encore plusieurs saisons.
Il laisse clairement entendre que le départ précipité de Leone Nakarawa arrangeait le Racing 92 pour rentrer plus facilement dans les clous du salary cap. Extrait:
“Il est même établi que le Racing a provoqué le prétendu retard fautif du joueur pour lui permettre de caractériser une faute grave. L’argumentaire du club n’est construit que sur de simples allégations. Cette rupture de contrat semble davantage relever d’une décision de gestion que d’une supposée sanction disciplinaire.”
L’avocate du Racing 92 a appris la défense étonnante du joueur et réfute totalement ces accusations.
Elle revient en détails sur les graves erreurs effectuées par le joueur et défend fermement le club Francilien. Extrait:
« Ce n’était pas la première fois que Nakarawa revenait en retard des Fidji. Sa prime d’éthique avait d’ailleurs été supprimée, plus tôt dans sa carrière. Concernant le cas qui nous préoccupe, le Racing avait demandé à ce que le joueur revienne le 28 octobre 2019 parce qu’il y avait deux matchs très importants à disputer : le derby face au Stade français et le premier match de coupe d’Europe, contre les Saracens. Lui n’a pas répondu à nos sollicitations pendant seize jours. Silence radio. Au terme de ce délai, la préposée aux billets d’avion lui a demandé s’il arrivait bien le 28 octobre et Leone Nakarawa a alors répondu que non, parce que sa famille était plus importante que le rugby. De son côté, le père du joueur nous expliquait que Leone Nakarawa l’aidait à construire une maison. On a insisté, insisté. On a même appelé l’agent du joueur pour qu’il intervienne. Mais Nakarawa disait qu’il ne rentrerait pas avant le 8 novembre, assurant même qu’il avait l’accord du club pour ce délai supplémentaire. Sauf qu’il n’y a jamais eu d’accord… Tout ça n’a jamais existé… Ce joueur est d’une mauvaise foi hallucinante. »
Finalement, ce seront les prud’hommes qui trancheront. La décision est attendue pour le 14 décembre.