Le président du Stade-Toulousain, Didier Lacroix s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe pour exprimer son gros ras-le-bol concernant la bataille entre la LNR et la FFR au sujet du calendrier international de cet automne.
Dans un premier temps, le patron du club de la Ville Rose expliquent que les clubs ont essayé de faire les choses dans l’ordre.
Mais il regrette que la FFR reste inflexible. Extrait:
“On a essayé de faire les choses dans l’ordre. Il y a d’abord eu des discussions qui n’ont pas avancé. Ensuite, on a demandé à une voix juridique de trancher. Et là, à la lecture de sa réponse de vendredi, on constate qu’en cas de non-accord, on revient à ce que stipule la convention qui nous régit jusqu’en 2023, c’est-à-dire à quatre semaines de mise à disposition des joueurs et trois matches.
On se dit alors que si c’est ça, on va finir par trouver un accord parce qu’on veut rester fidèles à notre parole de mettre à disposition les joueurs pour cinq matches au lieu de trois. Et ça, aujourd’hui, ça n’est pas entendu par la Fédération.”
Il rajoute que le problème n’est pas le nombre de matches en lui même mais le nombre de semaines d’indisponibilités des joueurs. Extrait:
“Mais le problème, ce n’est pas le nombre de matches, c’est le nombre de semaines d’indisponibilité des joueurs internationaux. Si la sélection joue six matches, OK, peut-être que certains joueurs du Stade Toulousain n’en joueront que cinq. Sauf que leur indisponibilité pour nous sera de six ou sept matches parce que les joueurs ne peuvent jamais prendre leur semaine de vacances pendant une période internationale. Il faudra donc qu’ils la prennent pendant une semaine de match du club.
Si on décide par exemple de donner des vacances à nos joueurs une semaine où le Championnat ne se joue pas, par exemple celle du week-end du 20 novembre, on ne pourra pas la donner à ceux qui seront en sélection. Il faudra donc leur donner à un autre moment.”
Il rappelle que les clubs du Top 14 sont en très grande fragilité économique et ne peuvent plus tout accepter. Extrait:
“Les intérêts économiques de la Fédé, le fait qu’il y ait des matches qui ont déjà été vendus, je le comprends. Mais nos intérêts économiques au niveau des clubs, en ce moment, sont aussi largement en dehors de la normalité. Je parle des jauges inégales, qui sont à 5000 dans certains clubs, à 1000 dans d’autres, des cas Covid positifs qui nous empêchent de jouer un certain nombre de matches, de la peur de ne pas pouvoir finir le Championnat…”
Pour conclure, Didier Lacroix l’annonce : il libèrera ses joueurs uniquement pour les sélections validées par la convention. Extrait:
“S’il y a une sélection qui est validée par le règlement, les joueurs l’honoreront. S’il y a une sélection qui n’est pas validée, ils n’iront pas. Est-ce que l’équipe de France a le droit de sélectionner des joueurs sur la période du 24 octobre au 5 décembre ? C’est la question qui a été posée au Conseil d’État et la réponse est non, car c’est un changement majeur, qui nécessite un accord bilatéral.”