Ainsi, les chambrages entre joueurs se ressentent davantage qu’avant tandis que les staffs techniques se font davantage entendre depuis le bord de la pelouse pour pester contre les décisions arbitrales.
Interrogé à ce sujet dans les colonnes du Midi Olympique, le manager des arbitres Français, Jérôme Garcès a expliqué avoir l’impression, parfois, d’être dans une cour d’école en visionnant les chambrages et les chamailleries entre les joueurs. Extrait:
“Aujourd’hui, le jeu est réduit à sa plus simple expression, alors on voit et on entend tout ce qui se passe, au niveau des arbitres, des joueurs, des staffs et des joueurs qui sont sur le bord du terrain. Et on se rend compte que plein de petites choses se passent, qui sont susceptibles de perturber tout le monde. Je me mets à la place de la personne qui, pas forcément connaisseuse en matière de rugby, décide pendant le confinement de regarder un match. Elle doit avoir le sentiment de se retrouver devant une cour d’école alors que si les stades étaient pleins, les mêmes choses passeraient inaperçu…”
Il l’affirme : les arbitres peuvent très bien sanctionner ce genre de comportements. Extrait:
“Ces chambrages et ces provocations ne sont pas une nouveauté, loin s’en faut. Les arbitres peuvent très bien les sanctionner s’ils le désirent, et ils le font d’ailleurs régulièrement en ce moment, puisqu’ils entendent tout… Le problème est qu’on ne sait jamais bien qui commence dans ce genre de situation, et que cela peut créer de la frustration chez les acteurs.”
Par ailleurs, Jérôme Garcès estime que les staffs techniques et les joueurs hors groupe ne doivent plus autant parler depuis le bord de la pelouse. Il tire la sonnette d’alarme. Extrait:
“Depuis deux ou trois journées, on entend beaucoup de choses venir du bord de touche ou des tribunes, notamment des joueurs hors groupe. On entend des commentaires, des contestations, qui viennent de personnes qui devraient probablement s’en abstenir. Je crois qu’il doit absolument y avoir une prise de conscience rapide à ce niveau-là, car non seulement ces commentaires peuvent venir envenimer des situations, mais donnent surtout une très mauvaise image.”