Ces-derniers, qui souffrent de séquelles pour la plupart, regrettent d’avoir été utilisés comme de la chair à canon par les clubs.
Dans son édition de lundi, le Midi Olympique nous informe qu’un joueur ayant évolué à la Section Paloise, en Top 14, envisagerait de rejoindre ce groupe de joueurs et de porter plainte à son tour.
Il s’agit de l’ancien deuxième ligne de la Section Paloise, à savoir Cameron Pierce, lequel a été contraint de mettre un terme à sa carrière sportive au mois d’octobre 2016 après avoir subi un gros choc à la tête.
Interrogé par le bi-hebdomadaire, l’ancien joueur explique sa démarche. Extrait:
“Je suis en train de me renseigner auprès de mon avocat pour voir comment il est possible de rejoindre ce mouvement ou de le développer en France, parce que c’est nécessaire. Même si Provale réalise de son côté un bon travail de prévention, je pense qu’il faut aller plus loin. Je préfère ne pas trop en parler pour l’instant, car nous n’avons pas encore beaucoup avancé, mais je pense qu’une action en justice similaire à celle des joueurs anglais et gallois est envisageable aujourd’hui, oui.”
L’ancien deuxième ligne ne manque pas de cibler son ancien club. Extrait:
“À Pau, les protocoles de retour à l’entraînement après mes commotions n’ont pas du tout été respectés. Le problème, c’est que le club me faisait m’entraîner tout seul. C’est bien simple : le club souhaitait me faire partir des suites de ma commotion du 1er octobre 2016, et j’ai été mis à la poubelle. Le neurologue qui était censé me suivre, quant à lui, m’a écrit pour me dire qu’il m’avait oublié ! J’ai dû m’imprimer moi-même les protocoles à suivre post-commotion et me débrouiller à les suivre tout seul pendant trois mois, sans accompagnement, sans aucune interaction avec le staff médical. Et ça, c’était dans le monde professionnel ! Je n’imagine même pas face à quels dégâts on peut arriver dans le monde amateur…”
Quatre ans après la prise de sa retraite, il explique être dans le même état. Extrait:
“Si je ne prends pas mes médicaments régulièrement, je retrouve très vite les mêmes problèmes qu’avant. Alors, je dois être vigilant. Je me bats toujours avec les assurances pour leur faire admettre que mes séquelles sont bien en lien avec les commotions subies.”
Pour conclure, Cameron Pierce indique être écœuré par l’attitude des instances. Extrait:
“Je suis toujours un peu plus écœuré par rapport à l’attitude des instances du rugby, qui ont beaucoup de belles paroles mais ne proposent rien de vraiment concret au sujet des commotions.”