A quelques minutes de la fin de la rencontre, la tension est montée d’un cran sur le bord de la pelouse.
Le manager de l’UBB, Christophe Urios a notamment perdu ses nerfs et a demandé au staff de Clermont de se taire. La vidéo tourne en boucle sur les réseaux sociaux d’ailleurs.
En réalité, Christophe Urios ne s’est pas adressé au manager Clermontois Franck Azéma comme on pouvait le penser mais à l’entraîneur des avants Auvergnats : Didier Bès.
Interrogé via France Bleu ce lundi, l’entraîneur des avants de l’ASM, Didier Bès est revenu sur cet épisode et cet échange tendu avec Christophe Urios.
Le technicien de Clermont a expliqué précisément pourquoi la situation a dégénéré. Extrait:
“Ce ne sont pas forcément des choses que l’on a envie d’entendre, mais ça fait partie des personnages aussi. A deux minutes de la fin, j’ai trouvé qu’Urios parlait beaucoup aux arbitres et mettait beaucoup de pression en disant qu’on allait tomber, qu’on allait s’effondrer et être à la faute. Et ça va cinq minutes donc ça m’a gonflé aussi. C’est parti de là.”
Didier Bès regrette clairement que les micros de Canal + aient surtout été orientés vers Christophe Urios durant l’altercation. Il précise avoir répondu à Christophe Urios et ne pas s’être laissé faire. Extrait:
“Après, on entend surtout lui et on ne m’entend pas trop répondre mais je lui réponds. Cela ne lui a pas plu mais c’est comme ça. Je lui dis de me respecter par rapport à ce qu’il dit et je ne vais pas répéter ses phrases. Les micros de mon côté étaient un peu plus loin et un peu plus fermés. C’est un peu ce que j’ai dit aux gens qui filment ce genre de scène. A un moment donné, il faut faire attention à cela.”
Mais Didier Bès n’a pas manqué d’attraper Christophe Urios dans le couloirs du Stade Chaban-Delmas pour lui dire ses quatre vérités et régler cette affaire les yeux dans les yeux.
Il évoque un moment tendu durant lequel des gens sont intervenus pour mettre fin à l’échauffourée. Extrait:
“Ce sont des choses que l’on doit se dire dans les yeux et c’est d’ailleurs ce que j’ai fait dans le couloir. Et ça, ce n’était pas filmé, ce n’était pas devant les caméras et ça me va bien. Je ne suis pas là pour faire du spectacle. On ne peut pas dire que ça a été cordial. On était très proche, on n’avait pas besoin de crier on s’entendait très bien. C’était déjà arrivé quand on s’était affronté sur le terrain. Mais sincèrement, ça me fatigue. Je pense qu’on a assez de choses à s’occuper. Je ne pouvais pas ne rien dire au bord du terrain. Ce qui me gêne, c’est qu’on l’entend beaucoup lui sur les vidéos. Mais j’ai dit ce que j’avais à lui dans le couloir à la fin du match, même si ça a été chaud et qu’il a fallu que des gens calment la situation, mais c’est comme ça.”
Durant les matches à huis clos, les tensions sont fortes sur les bords des terrains puisque la moindre phrase est entendue par le camp adverse ce qui provoque souvent des colères.