Ce-dernier explique que ce n’est ni un miracle ni un exploit pour les Bleus.
Il comprend cependant toute la joie qui pouvait être ressentie par les joueurs à l’issue de la rencontre. Extrait:
“Sur l’ensemble du match, ce n’est pas un miracle. Est-ce que c’est un exploit ? Oui ! C’est un exploit car on ne gagne plus en Irlande depuis 10 ans. Il y a donc un paquet de joueurs qui n’a pas gagné en Irlande. Ce n’est pas l’exploit du siècle, ce n’est pas l’exploit de l’année, mais c’est une joie intérieure qui peut se transformer en exploit pour les protagonistes. Mais j’étais content de les voir gagner car ça faisait 10 ans qu’on ne gagnait pas là-bas. Il y a un paquet de joueurs qui se sont sacrifiés au plaquage et qui ont combattu au sol. Il y a du bien et du moins bien. Sur l’ensemble du match, on est dominé sur la possession. Il y a des statistiques, il y a les GPS, il y aura la vidéo, il y aura les calculs et les ordinateurs parleront. Mais quand on regarde le match, il y a un essai des Irlandais qui fait suite à un mauvais rebond, Jalibert rate deux pénalités, il y a un essai raté en début deuxième mi-temps lorsque Dupont fusille Willemse avec une passe. Donc sans faire de la lèche, le train n’a pas déraillé mais il aurait pu dérailler. Les Irlandais jouaient chez eux sans être chez eux car le stade était vide. J’ai joué à Dublin et je peux te dire que lorsqu’il y a 80 000 personnes qui crient comme des porcs, ce n’est pas pareil.”
Par ailleurs, Jean-Baptiste Lafond a évoqué l’émotion très spéciale qui régnait à l’issue de la rencontre. Selon lui, c’était presque comme si l’équipe de France avait remporté la Coupe du monde. Extrait:
“Sur ce match, on mérite de gagner. L’émotion d’après-match est bizarre car ça pourrait être la même émotion si on gagnait une finale de Coupe du monde. Mais ça fait 10 ans que l’on ne gagnait pas en Irlande et il y a toujours un décalage entre celui qui joue et celui qui regarde le match. On n’est pas dans le même timing. C’est un match que l’on ne devait pas perdre car on était favori. On l’a gagné et il y a eu une libération totale des esprits et des émotions après le match. C’était plus sympathique que dérangeant. Je ne dis pas que le plus dur est fait mais une grosse partie du Grand Chelem est fait car gagner en Irlande, ce n’est pas si facile que cela même si cette équipe est un peu sur le déclin.”