Dans un premier temps, Jean Dominici exprime son immense peine suite à cette tragédie. Extrait:
“Mon Cristh, quelque chose devenu rare depuis que tu es parti s’est produit aujourd’hui. J’ai été heureux pendant quelques minutes. Un de tes chevaux a gagné, Christophe! Tu vois, tu l’as bien choisi. Je suis sûr que de là-haut, tu l’as vu franchir la ligne en tête et ça a dû te faire plaisir à toi aussi. C’est bon d’imaginer qu’on puisse encore partager des moments de bonheur tous les deux. J’ai su que Max Guazzini était venu te rendre visite ce matin, au cimetière de la Ritorte, à Hyères où tu reposes avec ta sœur, Pascale. Ta mère y va tous les jours ; moi, tous les deux jours, j’ai du mal.
Ne plus te voir. Ne plus t’entendre. C’est dur. On m’a enlevé ta sœur et c’est une partie de moi-même qui est partie avec elle. Maintenant, on m’enlève la moitié qui me faisait vivre et plus rien n’a de sens.”
Jean Dominici l’affirme : dès le début, sa belle-fille n’a jamais cru à la thèse du suicide. Extrait:
“Loretta m’a dit tout de suite qu’elle ne croyait pas à la thèse du suicide. Qu’elle était follement inquiète pour toi, la maladie t’envahissait, te privant de sommeil, et que quand tu parvenais à dormir un peu, ton repos était perturbé par des cauchemars. Des histoires de poursuites, d’agressions dont tu te sentais victime.”
Aussi, Jean révèle des détails troublants sur le décès de son fils. Il laisse notamment entendre que son fils aurait tenté de se rattraper dans sa chute et qu’aucun détail ne peut prouver que son fils s’est suicidé. Extrait:
“On t’a retrouvé sur le sol. Mort sur le coup, mais gisant sur le dos. Pas face contre terre comme quelqu’un qui se jette volontairement dans le vide. Ton corps n’était pas disloqué, ton visage pas abîmé. Tes ongles seulement semblaient avoir été arrachés, comme si tu avais tenté de te rattraper.”
Pour conclure, le papa de Christophe Dominici explique avoir trouvé son fils magnifique dans son costume noir, lors du dernier adieux. Il se souvient d’ailleurs que le sélectionneur Français Fabien Galthié, extrêmement ému, a eu énormément de difficultés à franchir le pas pour lui faire ses adieux. Extrait:
“Nous avons dû attendre jusqu’au samedi 28 novembre, pour enfin te voir. Et ce que je vais te dire va te paraître bizarre, mais Christophe, tu étais… magnifique dans ton costume noir! Tu semblais apaisé, comme délivré de tous les démons qui te taraudaient. Et toutes les personnes qui venaient se recueillir auprès de toi, m’ont semblé repartir apaisées, elles aussi. Max est resté trois jours, inconsolable. Il m’a dit : “J’ai perdu l’être que j’aimais le plus au monde.” Fabien Galthié, qui n’osait pas entrer au début, est passé et repassé plusieurs fois, refaisant la queue derrière les nouveaux venus. Ça a duré, je ne sais pas: cinq heures ! On aurait juré qu’il avait des choses importantes à te dire.”