Ce-dernier a dans un premier temps justifié sa décision de délocaliser le club dans une autre ville. Extrait:
“Je suis le premier déçu de la situation. Notre rêve quand on a sauvé le club qui était en difficulté financière il y a trois ans, ce n’était pas de déménager trois ans après. C’était de pérenniser le club sur le territoire de Biarritz. Le Biarritz Olympique est un club historique qui trustait les premières places du championnat dans les années 2000. Aujourd’hui, pour exister en Top 14, il faut un budget de 40 millions d’euros. Vous avez parlé d’aller vers Saint-Sebastien et j’aimerais bien, mais pour l’instant ils ne m’ont pas appelé. Et Saint-Sebastien c’est loin. Cela ne pourra pas se passer sans une décision politique des deux côtés. Que ce soit pour la rénovation d’Aguiléra ou pour un rapprochement avec Saint-Sebastien, on va dire que je ne suis pas du bon côté du manche.”
Il confirme dans la foulée des contacts avec la ville de Lille. Extrait:
“J’ai eu des contacts avec Lille, mais ce ne sont pas les seuls. Ce serait un nouveau club, à savoir la SASP avec l’équipe professionnelle et ses 100 salariés qui déménagent et qui créent une nouvelle équipe sur un nouveau territoire.”
Une chose est sûre : il ne se lance pas dans un tel projet uniquement pour mettre la pression à la mairie de Biarritz. Selon lui, la décision est désormais prise. Extrait:
“On n’est plus au stade de la négociation. On est dans une décision politique qui a été prise fermement et non pas autour d’un apéro. On a travaillé ensemble avec la mairie de Biarritz pendant des mois sur des tableaux Excel et sur des montages financiers et juridiques. Au final, elle décide de ne pas le faire. La ville de Biarritz a pris des orientations budgétaires différentes que celle d’avoir un club de rugby professionnel sur son territoire. Il y a un choix budgétaire qui est fait vers la cité de l’Océan pour attirer les touristes, 70 millions d’euros qui sont destinés à l’hôtel du Palais, le seul palace de la côte Atlantique qui appartient à la municipalité. On peut critiquer la chose car ce budget ne sera pas pour les Biarrots mais pour les touristes. Mais cette ville de 25 000 habitants ne peut plus assumer l’existence d’un club professionnel.”
Pour conclure, Jean-Baptiste Aldigé rappelle qu’il est contre cette délocalisation, mais qu’il n’a plus le choix désormais. Extrait:
“Je suis contre la délocalisation du club, mais il faut me donner la solution à la fin du mois pour arriver à payer les salaires. L’actionnaire qui a déjà fait un chèque de 5 millions d’euros il y a trois ans quand on était en Fédérale 1, ça lui coûte désormais deux millions et demi d’euros par an pour avoir cette position en Pro D2. On truste les premières places de Pro D2 et comme on porte le nom du Biarritz Olympique, tout le monde pense que c’est normal, mais on a une masse salariale de 2,5 millions d’euros brut. Cela fait de nous la 8ème masse salariale de notre division. C’est à dire que l’on sur-performe par rapport à nos moyens.”