C’est plus précisément suite à son coup de coude et son carton rouge écopé lors de ce quart de finale, qui a éventuellement coûté le match aux Bleus, que le géant Auvergnat a décidé de prendre du recul avec la sélection.
Interrogé dans les colonnes du journal L’équipe, le joueur de l’ASM a expliqué aller mieux depuis le temps. Il indique avoir beaucoup grandi. Extrait:
“Ça va mieux, après une période difficile. Il m’a fallu prendre sur moi. Cette expérience m’a fait beaucoup grandir. J’ai fait un choix : désormais je m’investis dans mon club. J’y ai plus de responsabilités et je donne tout ce que je peux. Le plaisir est là.”
Lorsque le journaliste lui demande si ça ne le démange pas de rejouer avec le XV de France en voyant les Français performer comme ils le font actuellement, Sébastien Vahaamahina répond par la négative. Extrait:
“Non. Ce n’est pas une question que je me pose. Je regarde jouer les Bleus et c’est kiffant ! Quand j’ai vu l’essai de Damian Penaud contre l’Angleterre, j’ai pensé : bravo les gars ! La touche des Bleus était très bien travaillée. Tous prêts, tout était bien calibré. En voyant ça, j’ai ressenti des choses intenses, de l’excitation.”
Dans la foulée, il ne manque pas de réagir sur la prestation XXL effectuée par son ami Romain Taofifenua. Extrait:
“Un super match, oui ! Et ses bonnes performances ne datent pas d’hier. Il a su être patient, bosser dur. Et voilà qu’il sort ce match dingue face aux Anglais, pas la moindre des oppositions. On a souvent entendu dire qu’il ne tenait pas la cadence, blablabla. Là, il a été tout le temps présent. Rugbystiquement, il sent le jeu, il sait où se placer. Il était sur toutes les actions. C’était son jour. Il m’a fait plaisir. Romain, quand il est dans cette forme-là, il est redoutable. Il mérite sa place en équipe de France.”
Il indique avoir déjà joué à ses côtés à Perpignan, en 2011. Extrait:
“Les gens nous comparaient souvent. En 2011 j’ai signé à Perpignan, où il jouait. On a été côte à côte en seconde ligne. Lui en 5, il est plus puissant, moi en 4 car je suis plus léger. On a un an de différence. Cette année-là on a joué – et perdu – ensemble la finale des espoirs face à Clermont. J’étais heureux de jouer avec lui. Les gars nous appelaient “les deux grands”.”
S’il avoue être proche de Romain Taofifenua, Sébastien Vahaamahina précise que les deux joueurs ne se freinent pas quand il est l’heure de s’affronter. Extrait:
“Quand on joue l’un contre l’autre, on peut se plaquer durement, se rentrer dedans brutalement, puis en rigoler. Le plaisir est aussi là : on aime le contact et le combat, le rugby quoi. Ce n’est pas parce qu’on est proches qu’on va se freiner. On s’envoie l’un contre l’autre, mais ce n’est jamais méchant. C’est notre culture du Pacifique : on se plaque, on s’impacte, puis on se marre.”