Sans la moindre langue de bois, Jean-Baptiste Lafond a expliqué avoir assisté à une rencontre indigne.
Pour lui, il n’y a pas d’autre mot : c’était un match de merde. Extrait:
“C’était un vrai match de merde : des pénalités dans tous les sens, des ballons tombés, aucun essai… J’ai vu un joueur de l’UBB vendanger un deux contre un quasiment sous les poteaux, Jalibert commettre un en-avant sur la ligne, aucune occasion d’essai pour le Racing. Un match d’une faiblesse incroyable pour un quart de finale de Champions Cup.”
Il ne comprend pas comment les deux équipes ont pu proposer un spectacle si indigne. Extrait:
“J’ai beau essayer de comprendre, je n’y arrive pas. La pelouse était magnifique, il ne pleuvait pas. OK, il y avait un peu de vent, mais bon. Ça n’explique pas les quinze, dix-huit ou vingt pénalités qu’il y a eu dans cette rencontre. D’habitude, des chiffres comme ceux-là, c’est pour un match disputé au mois de décembre, sous des trombes d’eau avec des rafales de vent à 120 kilomètres et des tonnes de boue à la place de pelouse. Sincèrement, c’était un spectacle indigne d’un tel match.”
Pour lui, la victoire de l’UBB n’est d’ailleurs pas forcément méritée. Extrait:
“J’ai vu deux équipes se neutraliser par leurs avants. Et l’une d’elles a gagné parce que l’autre a fait une faute et que son buteur a marqué trois points de plus. Ni plus, ni moins.”
Pour conclure, Jean-Baptiste Lafond envoie un scud à l’arbitre qui a utilisé la vidéo à outrance. Extrait:
“Cette rencontre, c’était le spectacle de l’arbitrage vidéo. Les matchs ne durent plus quatre-vingts minutes mais deux heures. Les arbitres n’osent plus prendre de décision, n’osent plus assumer. Dans cette rencontre, la star, c’était clairement l’arbitre. On a vu que lui. En même temps, les joueurs l’ont bien mis en avant en ne faisant rien (rires). Pourtant, je suis un fervent défenseur de l’arbitrage vidéo. Pour moi, la vidéo, c’est se rapprocher de la vérité. Mais à outrance, c’est comme le foie, si tu en manges trop, tu fais une indigestion.”