La polémique autour de l’arbitrage vidéo est donc revenu au devant de la scène.
Interrogé à ce sujet dans les colonnes du Midi Olympique, le Directeur Technique National de l’arbitrage, Franck Maciello a souhaité tirer la sonnette d’alarme concernant l’utilisation à outrance de l’arbitrage vidéo.
Selon lui, la vidéo est un excellent outil qui doit être utilisé avec intelligence.
En revanche, il estime que la vidéo ne doit pas être utilisée pour vérifier toutes les situations litigieuses au cours d’un match. Extrait:
“Je pense qu’il faut qu’on réfléchisse à son utilisation. La vidéo est un excellent outil, mais il faut savoir la manier avec tact et intelligence. Elle a été inventée pour éviter qu’une décision importante soit prise malgré une faute évidente qui aurait échappé à l’arbitre. Mais il ne faut pas tomber dans le travers de vouloir vérifier toutes les situations. Ça va ennuyer tout le monde, sans rien apporter au match et surtout ça nous amène à un « arbitrage à la vidéo ».”
Il l’affirme : c’est l’arbitre central qui doit arbitrer et non pas l’arbitre vidéo devant son écran. Extrait:
“Si on vérifie tout, ce n’est plus l’arbitre qui officie, c’est le gars qui est devant son moniteur télé. Je pense qu’il faut se pencher sur le protocole. Il me semble trop ouvert. Peut-être pourrait-on revenir à la vidéo uniquement sur la zone de marque ? Je précise qu’il s’agit là d’un point de vue très personnel.”
Pour conclure, Franck Maciello indique que le but de la vidéo n’est pas de rechercher la moindre faute, mais plutôt d’apporter du bon sens aux décisions prises par l’arbitre terrain. Extrait:
“Les textes sont précis : la vidéo doit répondre à des situations « claires et évidentes ». On n’est pas là pour fabriquer des chercheurs de fautes, mais pour apporter du bon sens à nos décisions et, surtout, qu’elles soient comprises par tout le monde. Cet outil peut sauver un match. Imaginer un essai décisif entaché d’un en-avant en phase finale. C’est là que la vidéo doit être utile. Mais l’appeler à tout bout de champ, non. Je le répète, il s’agit d’un outil que l’on doit savoir maîtriser. Sinon, je le reconnais, les matchs sont hachés et ils deviennent même parfois interminables.”