Dans un premier temps, il indique avoir énormément de chance de se retrouver au bon endroit au bon moment.
En effet, il affirme bénéficier d’une génération de joueurs exceptionnels. Extrait:
“J’ai la chance de me retrouver au bon endroit au bon moment avec le Stade. J’ai la chance d’avoir une génération exceptionnelle. L’entraîneur est important, mais c’est plus un metteur en scène. Lorsque j’étais joueur, j’ai toujours accordé une importance relative à l’entraîneur. J’essaie donc que mes joueurs soient le plus autonomes possibles. C’est comme toutes ces histoires de management pour tous… J’ai toujours été opposé à ça. Il y a du management dans notre métier, de l’humain, de l’affect. Tu dois prendre différents rôles. Celui d’employeur à employé, que je n’apprécie guère. Tu peux aussi parler de père à fils, chose que j’ai découverte à Toulouse. C’est la première fois que j’entraîne des gamins qui pourraient être mes enfants. Le rapport est forcément différent. Et même exacerbé car certains sont les gosses de mes potes comme Romain Ntamack, fils d’Émile, mon capitaine quand nous avons gagné la Coupe d’Europe.”
Par ailleurs, il concède que “trancher” pour effectuer les compositions d’équipes n’est pas chose aisée. Mais en tant que manager, tu dois en être capable. Extrait:
“Si tu n’es pas en mesure de trancher, ce job n’est pas fait pour toi. Mais il y a la capacité à trancher, mais aussi à échanger. Je le fais systématiquement avec mon staff avec un devoir de loyauté. On a le droit de ne pas être d’accord, mais il faut le dire. Il m’est aussi arrivé de le faire avec certains joueurs. Pas pour avoir un avis, mais plus leurs sensations. Trancher est très difficile. Mais il y a un travail préparatoire. Les mecs connaissent le processus de décision. Il y a déjà des règles sur le comportement qu’on ne laisse pas passer.”
Pour conclure, Ugo Mola peste contre les techniciens qui affirment traiter tous les joueurs à la même enseigne. Selon lui, ce n’est pas possible. Extrait:
“Après, quand j’entends : “il n’y a pas de statut différent” ou “tous les mecs sont à la même enseigne”, c’est faux ! Tu ne traites pas un Kaino (38 ans) comme un Tolofua (23 ans). Sauf que je souhaite que Tolofua comprenne comment et pourquoi je traite Kaino. D’ailleurs, les statuts qu’on pourrait considérer comme particuliers n’en jouent pas. Quand on protège Dupont, on l’expose aussi, on le met face à ses responsabilités. On ne donne rien. On essaie simplement de mettre en lumière les qualités des mecs.”