Ce-dernier n’a pas manqué de régler ses comptes avec ceux qui pensaient que le Stade-Toulousain était mort. Extrait:
“J’ai de la fierté du travail accompli, j’ai de la fierté d’être à la tête de cette génération qui est incroyable. Ce n’est pas le plus grand match de rugby que l’on a fait cette saison mais on est champion. On gagne deux titres en trois saisons dont une qui s’est arrêtée. Certains pensaient que le soldat Toulouse était perdu et mort. Force est de reconnaître que l’on s’est remis dans le truc. C’est cool pour les joueurs car ça passe tellement vite qu’il faut en profiter.”
Il indique qu’il n’a pas été évident pour ses joueurs de gérer cette rencontre à 15 contre 14 suite au carton rouge de Levani Botia. Extrait:
“A 15 contre 14, on ne voulait pas tomber dans le panneau de ne pas jouer. On voulait être plus pertinent. Heureusement que l’on joue ce ballon qui nous a permis de marquer l’essai. Mais sur le plan stratégique et sur le rugby, il n’y a rien à retenir ce soir si ce n’est la victoire. Les garçons ont tenu leur rang ce soir, nos gros joueurs ont été bons ce soir et c’est ce qui fait la différence dans les moments clés.
La frayeur sur ce match, c’est qu’un carton rouge très tôt dans la partie, ça modifie le comportement des équipes. On le sait parce qu’on a eu la chance de battre le Racing il y a deux saisons et on se souvient aussi du finale Racing-Toulon, des moments où on sait que ça peut remobiliser l’équipe. Il y a eu beaucoup d’humilité parce qu’on sait que cette équipe de La Rochelle avait toutes les qualités pour être championne d’Europe. Je me rends compte aussi de ce que c’est de gagner à ce niveau-là et je ne pensais pas que c’était aussi dur. Et je me dis quelque part que mon prédécesseur (Guy Novès) avait quand même une énergie incroyable pour être auréolée de tant de titres en Coupe d’Europe et en championnat car il faut une énergie de fou pour continuer à ce rythme-là. (…) Onze ans (depuis le dernier titre européen), ça peut paraître beaucoup, mais demandez à ceux qui n’ont jamais eu l’occasion de le toucher. Seuls trois clubs français ont été titrés. Donc je pense qu’il faut avoir un peu d’humilité et savoir que ça peut durer, parfois très longtemps, parce qu’il faut renouveler les générations, parce qu’il faut passer des caps.”
Ugo Mola affirme ressentir énormément d’émotions suite à ce titre Européen. Extrait:
“L’émotion est réelle. Il y a beaucoup de travail, de remise en question. Mais le sport de haut niveau ne partage pas, on n’a pas partagé. J’ai eu la chance de gagner un deuxième titre avec cette génération. Il y a eu beaucoup de blessés, je pense à eux, on a encore quatre semaines à gérer en Top 14. C’est beaucoup d’émotion, je suis tellement fière de cette équipe-là. On nous a mis des bâtons dans les roues. J’avais vu ces trophées dans le bureau de mes présidents, je pourrais me dire que j’ai participé à une. On n’a pas fait un grand match, stratégiquement on s’est planté parfois. Mais on est champion, on ne nous l’enlèvera pas.”