Celui-ci explique avoir pris la parole dans les vestiaires de son équipe, vendredi soir après la défaite. Extrait:
“J’ai souhaité prendre la parole dans les vestiaires hier. J’étais le seul à prendre la parole. Il faut savoir être le président des victoires mais aussi le président des défaites après cette contre-performance. Nous devons aussi être humbles, troisièmes en Top 14 ce n’est pas rien. Depuis de nombreuses saisons, nous sommes aussi le seul club à disputer les phases finales sans discontinuer, trois fois vice-champions d’Europe et un titre de champion de France en 2016. Cette année, on a encore joué les phases finales.”
Il indique que le bilan est décevant. Cependant, il ne veut pas désigner de responsable. Il l’affirme : la responsabilité est collective. Extrait:
“Ce n’est pas nul non plus mais c’est vrai que c’est décevant. Il fallait clôturer la saison pour mettre les choses en place et se remettre au boulot lundi. On pourrait s’amuser au jeu de “c’est de ta faute, c’est toi le responsable”, mais la responsabilité est collective. Mais vendredi, les joueurs ont vraiment joué avec du courage. Ils ont payé avec leurs corps avec trois joueurs sur le carreau. J’ai une pensée pour eux. Ils vont vite se retaper et on va être bourré d’ambitions la saison prochaine.”
Il convient que son effectif est d’une grande qualité et que le Racing 92 aurait donc dû faire mieux. Extrait:
“Les Galactiques, c’est un mot de journalistes, mais on ne peut pas dire le contraire sur la qualité de notre effectif que beaucoup nous envient, même si vendredi elles n’ont pas répondu présent, comme d’ailleurs nos avants. Cela mérite mieux. On va travailler pour trouver des solutions et lever des zones d’ombre.”
Il n’hésite d’ailleurs pas à le dire : l’ouvreur Finn Russell a réalisé une mauvaise prestation ce vendredi soir. Extrait:
“Nous sommes tous responsables, moi le premier. Je suis le responsable sommital de toutes ces conneries. Finn ? Il a fait un match de m*rde, disons les choses comme elles sont. Il n’est pas le seul. Il nous manque aussi du leadership, notre capitaine Henry Chavancy n’était pas là…”
Selon lui, ses joueurs sont peut-être un peu trop dans le confort au Racing 92. Il souhaite que les choses changent. Extrait:
“Au Racing, j’ai mis en place un environnement qui a pour but de dire aux joueurs : « je vous aime, j’ai confiance en vous et en échange, donnez simplement le meilleur de vous-mêmes ». Cette formule n’est peut-être pas appropriée au rugby. Peut-être me faut-il être plus dur et qu’ils aient moins le cul dans la graisse.. L’idée, c’était d’être agressif… Je vais y réfléchir… Aujourd’hui, on a du boulot mais c’est bien : si on était trop bon, on s’emmerderait.”
Lorsque le journaliste lui demande s’il aurait préféré que le match se joue avec le toit fermé, le président Francilien répond par la négative. Extrait:
“Non. Le fermer hier soir, avec le temps orageux qui régnait sur Lille, aurait été une catastrophe : on se serait retrouvé dans une serre.”
Pour conclure, Jacky Lorenzetti précise ne pas du tout vouloir revenir en arrière et renier le projet du Racing 92. Extrait:
“On ne va pas renier notre projet, ça non. On ne va pas revenir en arrière. Nous disposons d’un outil fantastique avec l’Arena et il était logique que nous orientions notre jeu vers plus de vitesse, plus de spectacle. L’autre socle de notre projet, c’est la formation. Nous ne le renierons pas. Nous étions en tête du classement des JIFF (joueurs issus des filières de formation) et surtout nous avions neuf garçons formés au club dans le quinze de départ en demi-finales.”