Cependant, le neurologue Jean-François Chermann indique dans les colonnes du journal L’équipe que Romain Ntamack a tout de même des chances de pouvoir se retrouver sur la pelouse du Stade de France, vendredi soir.
Selon lui, ce n’est pas parce que le choc a été spectaculaire que le joueur sera forcément forfait vendredi. Extrait:
“Sa perte de connaissance, ce côté dramaturgique, n’est pas une contre-indication au fait qu’il joue la finale. Il faut que les gens comprennent bien cette problématique des commotions : ce n’est pas parce que c’est spectaculaire que le joueur ne peut pas jouer la semaine suivante.”
Une chose est sûre : si Romain Ntamack a déjà été victime d’une commotion au cours de l’année, il devra automatiquement déclarer forfait pour la finale. Sinon, tout reste possible pour le Toulousain. Extrait:
“Déjà, le règlement français dit que s’il a déjà fait une commotion dans l’année écoulée, ce que j’ignore puisque je ne le suis pas, il doit s’arrêter trois semaines. S’il n’a pas déclaré de commotion dans l’année écoulée, il va falloir voir comment il réagit dans les jours à venir. À J +2, il doit voir le neurologue, qui va lui faire passer des tests d’équilibre, des tests cognitifs, lui demander s’il ressent encore des symptômes, comme des maux de tête, une fatigue, des difficultés à dormir.”
S’il n’a pas déjà été victime d’une commotion, alors il pourra reprendre l’entrainement par palier. Extrait:
“Courir mardi, faire de la musculation et du fractionné mercredi, s’entraîner avec ses partenaires jeudi, sans contact. Puis, s’il n’a pas déclaré de symptômes lors de cette phase de reprise, il devra repasser d’autres tests en fin de semaine.”
Pour conclure, le spécialiste indique que le staff médical devra prendre une décision dans les tous derniers instants, probablement vendredi matin. Extrait:
“Six jours, c’est un peu limite, mais pas rédhibitoire. À mon sens, s’il passe toutes les étapes avec succès jusque-là, la décision devrait se prendre au dernier moment, la veille au soir ou le vendredi matin, pour être sûr qu’il répond à tous les critères.”
Lorsque le journaliste lui indique que Romain Ntamack pourrait être tenté de cacher certains symptômes pour disputer cette finale de Top 14, Jean-François Chermann explique que le Toulousain pourrait alors se retrouver dans une situation délicate et risquerait soit une nouvelle commotion, soit un claquage ou alors plus grave encore : une rupture des ligaments croisés.
Affaire à suivre…